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Législatives: de nombreux patrons de TPE et PME sont "inquiets et en colère"

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Alors que le premier tour des élections législatives a lieu ce dimanche, de nombreux patrons de TPE et PME s'inquiètent d'une potentielle instabilité économique et politique en France selon les résultats.

Les patrons de TPE et PME sont inquiets à l'approche du premier tour des élections législatives. La stabilité politique et le maintien de la paix civile deviennent des sujets majeurs de préoccupation pour 25% et 29% d'entre eux, quel que soit le résultat des urnes, selon un sondage dévoilé ce jeudi par la CPME.

Le programme du Nouveau Front populaire inquiète 58% des dirigeants interrogés puisqu'ils s'attendent à reporter leurs projets d'investissement ou de recrutement si l'alliance de gauche obtient une majorité à l'Assemblée, contre 36% en cas de majorité du RN (et 12% en cas de victoire d'Ensemble).

"On a le choix entre la peste et le choléra d'un point de vue économique et financier", estime Alexis de Galembert, patron de La Fabrique Cookies.

Selon lui, qui a fondé sa biscuiterie il y a 13 ans, "il n'y a pas grand-chose qui est financé". "C'est extrêmement démago pour certaines mesures. Je suis forcément inquiet et en colère, avec l'instabilité qui arrive".

Le Smic à 1.600 euros?

Le patron de La Fabrique Cookies s'inquiète notamment de la hausse du Smic à 1.600 euros, une proposition portée par l'alliance de la gauche. "C'est beau d'annoncer une hausse du Smic mais ce n'est pas l'État qui paie, c'est nous. Donc peut-être que je n'aurais pas dû embaucher la personne il y a deux mois parce qu'en fait, je n'avais pas calculé la même charge sur les trois années à venir. Aujourd'hui, forcément la prudence s'installe."

Lors du débat télévisé sur France 2, jeudi soir, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a défendu l'augmentation du Smic: "À chaque fois que la gauche propose, à chaque fois vous avez les mêmes qui nous expliquent que rien ne sera possible". Olivier Faure a notammet évoqué l'exemple de l'Espagne, où le gouvernement "a augmenté le SMIC de 47%".

Quels que soient les résultats, Bernard Cohen-Haddad, président de la CPME Île-de-France, plaide pour l'apaiement et la stabilité: "Notre priorité, c'est que quel que soit le bloc qui remportera ces élections, il y ait une stabilité politique, économique et sociale et non pas des grèves à répétition et une perturbation de l'activité économique".

Selon le sondage réalisé par la CPME, huit chefs d'entreprise sur dix craignent que la hausse des dépenses publiques conduisent la France à la faillite.

Victor Joanin (avec T.R.C.)