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Législatives: l'ancien Premier ministre Edouard Philippe sur tous les fronts avant le second tour

Édouard Philippe était mercredi soir en Bourgogne, à Tonnerre, avec le patron du Modem François Bayrou, pour soutenir les deux candidats de la majorité présidentielle en lice pour le second tour des législatives. Avant cela, il était allé soutenir Clément Beaune à Paris.

Avec ces élections législatives très serrées, le parti présidentiel “Ensemble” n'a pas la certitude d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée. Alors, tous les membres de la majorité s'activent sur le terrain. Notamment Édouard Philippe. Mercredi, l'ancien Premier ministre était sur tous les fronts, pour soutenir les candidats macronistes et ceux de son parti "Horizons". Un parti qui devrait avoir une place essentielle dans l'éventuelle majorité d'Emmanuel Macron, surtout si les écarts sont serrés après le second tour.

Mercredi, il s'est rendu à Paris pour soutenir plusieurs candidats, notamment Clément Beaune, le ministre délégué chargé de l’Europe. Ce dernier est en danger dans la 7e circonscription de Paris, alors que son adversaire de la Nupes, l’avocate Caroline Mecary, est arrivée en tête du premier tour.

En arpentant les rues de Montmartre, Édouard Philippe enchaîne les photos, les poignées de main, et s'arrête devant chaque commerce. À chaque fois, un petit rappel. “N’oubliez pas d’aller voter dimanche. C’est important”, lance-t-il.

Pourtant, tout le monde n'est pas sensible à la venue de l'ancien Premier ministre. “Moi, je vais voter pour la Nupes”, lui lance une femme. “C’est dommage”, lui répond du tac au tac Édouard Philippe. Entouré par les journalistes, Édouard Philippe cogne contre le projet de la Nupes.

“À mon avis, il n’est pas bon pour la France. Je pense même qu’il est très mauvais pour la France, pour l’Europe”, appuie-t-il.

Pas question de lui parler de ses ambitions personnelles pour 2027, même quand un passant vient le saluer. Et quand on l'interroge sur le rôle que peut prendre son parti Horizons dans la prochaine Assemblée, il insiste.

“Je fais campagne pour la majorité présidentielle, pour que le pays puisse être doté d’une majorité stable, solide et cohérente avec le choix que nous avons fait au moment de l’élection présidentielle. Le reste ne m’intéresse pas”, appuie-t-il.

Selon les dernières projections son parti pourrait obtenir un groupe de 21 à 26 députés dimanche.

Romain Cluzel avec Guillaume Descours