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"Leur niveau politique est affligeant": le remaniement se précise, deux ministres dans le viseur

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Les rumeurs de remaniement gouvernemental s'intensifient après la séquence des retraites. Rien n'est acté pour les l'instant, mais certains ministres comme Pap Ndiaye ou François Braun semblent sur la sellette.

Le scénario d'un remaniement ministériel se précise. En "macronie", on considère que l'heure est désormais venue de changer d'équipe. Un besoin, une nécessité même. Certains membres du gouvernement, pourtant à des ministères clés, sont jugés pas assez présents, pas assez efficaces, pas assez visibles.

"Certains se sont trompés de fiche de poste" s'agace même un cadre de la majorité.

Alors, qui est visé? Pap Ndiaye, à l'Education nationale, François Braun, à la Santé. Ce sont les deux noms qui reviennent le plus.

"Leur niveau politique est affligeant", attaque un de leurs collègues au gouvernement. "C'est un urgentiste et un universitaire sans poids politique face à des administrations puissantes. Ils brassent des milliards mais n'y connaissent rien", poursuit le même.

Quel timing?

Difficile de savoir quand sera acté le remaniement. Chacun y va de son hypothèse, son analyse, avant ou après le 14 juillet et le cap des 100 jours.... Chacun rappelle quand même - une fois encore - que le président de la République est le maître des horloges, qu'il n'aime pas se faire dicter son tempo.

"Avec Macron, tout est possible. Il peut très bien accélérer et faire cela cette semaine, comme attendre décembre que le budget soit voté", décrit un ministre.

Il y a ceux qui pourraient faire leurs cartons, et ceux qui pourraient déballer les leurs. Là encore, tout un tas de noms circulent. Mais quel est l'intérêt, s'interroge un autre ministre? "Si c’est pour virer vingt inconnus pour en faire rentrer d'autres tout aussi inconnus, la presse écrira 'tout ça pour ça'".

Qui pour Matignon?

Pour le poste de Premier ministre, chez les macronistes, on défend malgré tout encore la carte Elisabeth Borne. Avec en substance, l'idée que sans majorité absolue à l'Assemblée, à quoi bon changer et pourquoi maintenant?

"Avec un autre Premier ministre, il y aura autant de 49-3 qu'avec elle", argumente un membre du gouvernement.

Elisabeth Borne, un choix par défaut donc, en quelque sorte. Les noms de Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, l'ancien président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, ou le proche du président Julien Denormandie, semblent un-à-un écartés.

Mais, à l'Elysée, la piste de la prolongation d'Elisabeth Borne ne semble pas la seule. Et visiblement, à la présidence, on ne balaye pas le scénario d'une alliance en bonne et due forme avec la droite.

RMC a par exemple vu la semaine dernière un député LR "Macron-compatible" sortir d'un rendez-vous avec un conseiller du président. Nicolas Sarkozy a aussi été reçu mardi dernier par Emmanuel Macron, selon L'Express. Son prédécesseur qui, auprès de lui, continue de plaider pour un Premier ministre de droite.

Cyprien Pézeril avec H.T. (édité par J.A.)