"On est venu pour dire bye-Bayrou": près de 11.000 personnes rassemblées en France lundi soir

Sans surprise, François Bayrou n'a pas obtenu la confiance des députés. C'est une première dans l'histoire de la Ve République. Il va remettre sa démission à Emmanuel Macron ce mardi matin. La chute de François Bayrou qui a été célébrée par 11.000 personnes dans plusieurs villes du pays. Pas de débordement recensé et une ambiance globalement festive comme à Pau, Lyon ou encore Avignon.

Environ 11.000 personnes se sont rassemblées un peu partout en France lundi 8 septembre au soir soir pour "fêter" la chute du gouvernement de François Bayrou selon les autorités. Près de 200 rassemblements ont eu lieu comme à Rennes (750 personnes), Lyon (500 personnes), Brest (400 personnes), Nantes (300), Grenoble (250 personnes) ou encore le Havre (220 personnes). Le tout dans une ambiance "globalement festive".

"A Lyon, des protestataires ont procédé à des tirs de mortiers d'artifice, ce qui a engendré un mouvement de foule", mais le calme est revenu après l'intervention des forces de l'ordre selon les autorités. Sur les différents points de rendez-vous où RMC était présent, nous avons rencontré de nombreux militants, sans débordements particuliers.

"On veut une autre politique"

À Avignon, plus d'une centaine de personnes ont fêté le départ du Premier ministre avec, déjà, dans toutes les têtes la mobilisation de mercredi pour le 10 septembre.

Au moment de l'annonce du résultat du vote des députés, des cris de joie. Pierre-Yvon est retraité, syndiqué à la CGT.

“On est venu pour dire à Bayrou, bye-bye. On veut une autre politique, on ne veut pas de votre budget qui est brutal et injuste”, assure-t-il.

Des rassemblements pour fêter la chute de François Bayrou

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Un échauffement avant mercredi?

Parmi la centaine de manifestants, presque tous comptent se retrouver pour les mobilisations prévues mercredi. Comme Nica et Mounia. “Le 10 pour moi, c’est plutôt une journée d'observation pour savoir ce qu’il se prépare, comment ça fonctionne, comment les choses vont se faire”, indique Nica.

"Il faut que les gens d’en bas montrent que ce sont eux qui maintiennent la France. C’est le monde du travail qu’il faut faire ressortir”, ajoute Mounia.

Le choix de la rédac : Le 10 septembre, un mouvement déjà récupéré par LFI ? - 09/09

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Un peu à l'écart, Etienne observe. C'est par hasard qu'il découvre l'événement. Ce demandeur d'emploi n'est pas habitué à manifester et pourtant mercredi lui aussi se mobilisera.

“Nos caddies ne sont pas aussi pleins qu’avant. Ils sont même presque vides aujourd’hui. Alors quoi? On attend qu’il soit complètement vide pour faire quelque chose? Je vais sûrement rejoindre la rue pour faire notre devoir”, appuie-t-il.

Ici, à Avignon, certains se sont déjà donné rendez-vous pour une "agora citoyenne" prévue mercredi à 11h.

Anna Jaujard avec Guillaume Descours