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Premier ministre: la réforme des retraites au coeur des négociations

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Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, n'a toujours pas tranché le nom de son prochain Premier ministre. Il continue de tester auprès des différentes forces politiques les options Cazeneuve et Bertrand avec, en toile de fond, la réforme des retraites.

La France est toujours sans gouvernement, depuis le 16 juillet dernier. Il y a le casting qui pose problème à Emmanuel Macron. Et puis, il y a le fond. Alors que le président a continué de consulter à tout-va ce mardi, il y a bien un sujet qui revient au cœur des échanges, au cœur des négociations, c’est celui de la réforme des retraites.

Pour aboutir à une coalition, le camp présidentiel semble prêt à quelques ajustements. Car s’il y a bien une majorité qui se dégage à l’Assemblée, c’est celle pour abroger la réforme des retraites. Mais pour le président et son camp, hors de question de l'abroger et de répondre donc aux tenants du NFP, qui plus est dans un contexte budgétaire en crise.

Et il n'y a pas que le NFP qui ne veut pas de cette réforme. François Hommeril, président de la CFE-CGC, rappelle ce mercredi matin sur RMC qu'il n'y a jamais été favorable.

"La position de la CFE-CGC très claire: la dernière réforme est une mauvaise réforme, il ne fallait pas la faire. J'étais de ceux qui pensaient qu'il fallait faire une loi pour convoquer un référendum sur le sujet. S'il y avait eu cette possibilité, j'aurais milité pour l'abrogation de la loi", assure-t-il.

Le parti-pris : Faut-il abroger la réforme des retraites ? - 04/09
Le parti-pris : Faut-il abroger la réforme des retraites ? - 04/09
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La droite ne veut pas y toucher

Mais le blocage et les consultations poussent le bloc central à faire preuve d’un peu d’ouverture. François Bayrou, le patron du Modem, veut trouver de “meilleurs réglages”. La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet n’est pas opposée à l’idée d’une suspension de la réforme. Ce qui pourrait aller dans le sens d’un certain Bernard Cazeneuve.

L’âge légal de départ à la retraite est un totem, mais des évolutions sont possibles, disent certains macronistes. Par exemple sur la pénibilité, les carrières longues, celles des femmes. Si le président opte en revanche pour un Premier ministre de droite, Xavier Bertrand par exemple, les ténors LR ont dit qu’ils refusaient d'y toucher.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours