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Présidentielle: Valérie Pécresse à la peine, LR inquiet pour la suite

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Après une nouvelle bourde ce week-end, la candidate LR Valérie Pécresse voit ses chances d'être au second tour de la présidentielle se réduire. Au point que certains élus des Républicains commencent à s'inquiéter non pas pour la présidentielle, mais pour les élections législatives.

C’est un "long chemin de croix" que vivent Valérie Pécresse et ses soutiens pendant cette campagne présidentielle. Et ils ont hâte que ça se termine. C’est un député LR qui le dit. D'autant que Valérie Pécresse a encore fait une petite boulette ce week-end en citant des personnalités qui pourraient rejoindre son gouvernement si elle était élue.

Le général Pierre De Villiers, Teddy Riner, Leïla Slimani… Tous pourraient être dans le futur gouvernement de Valérie Pécresse. Sauf qu’avant de les citer, Valérie Pécresse avait oublié un tout petit détail, les prévenir. Tous les trois ont été un peu surpris, furax même, d'entendre leur nom alors qu’ils n'étaient pas au courant. Dans l'équipe de campagne de la candidate, on dénonce une incompréhension. “Elle a simplement joué le jeu de la journaliste qui l'interviewait", explique un parlementaire un peu dépité.

"On n'arrivera pas à sauver notre centaine de députés"

Valérie Pécresse a déjà perdu pour beaucoup de députés LR, qui se demandent comment sauver leur circonscription. Car juste après la présidentielle, il y a d'autres élections, les législatives, les 12 et 19 juin. "Si on n'est pas au second tour, ça va être chaud", nous confie un cadre des Républicains. “On n'arrivera pas à sauver notre centaine de députés", regrette-t-il.

"Moi, je ne fais plus campagne pour Valérie Pécresse, mais pour sauver ma circonscription", nous confie un député, qui se dit chanceux de ne pas être assimilé à la candidate sur le terrain. "Le risque en cas de défaite écrasante de Valérie Pécresse, nous dit un autre parlementaire, c'est que beaucoup de députés investis par Les Républicains ne siègent pas sous cette étiquette." En clair, qu'ils rejoignent la majorité si Emmanuel Macron est réélu.

Rachida Dati se positionnerait déjà pour le parti

Pendant ce temps-là, certains lorgnent déjà sur la présidence du parti. Parmi tous les noms qui circulent pour prendre la suite de Christian Jacob, une figure historique de la droite a refait parler d'elle ce week-end. Une ancienne ministre qui n'a pas sa langue dans sa poche: Rachida Dati. Elle a visiblement pensé un peu trop fort à l'après Valérie Pécresse. Son intention de briguer la présidence des Républicains après les législatives a fuité dans la presse. Et ça fait désordre à trois semaines du premier tour. Dans l'entourage de Christian Jacob, l'actuel patron du parti, on dément: “Non, l'ancienne garde des Sceaux n'a pas pu dire ça”.

Rachida Dati ne confirme pas non plus, sauf que ça agace les LR, notamment les jeunes. Un député trentenaire prévient: “Que la vieille garde du parti nous foute la paix. Si on perd cette année, ce n'est pas pour rempiler avec Dati, Morano ou Hortefeux, ça suffit".

Le service politique de RMC