Réforme des retraites: "Nous continuons d'avancer, le pays le mérite", assure Emmanuel Macron
Emmanuel Macron maintient son cap, malgré la colère. Les manifestations contre la réforme des retraites ont connu un regain de mobilisation et une augmentation de la violence ce jeudi à travers la France. S'exprimant depuis Bruxelles à l'occasion d'un sommet des dirigeants de l'UE, le président de la République assure "distinguer" la violence des manifestations et compte "continuer à avancer".
"Il y a un chemin démocratique qui doit se poursuivre. J’ai demandé à la Première ministre de continuer à avancer. Le pays ne peut pas être à l’arrêt. Nous avons des tas de défis. La sécheresse, les pénuries d’eau, le marché du travail, l’amélioration de notre sécurité, la loi de programmation militaire… Nous avons un agenda qui va continuer à avancer. Il y a des protestations. Face aux violences, que je distingue des manifestations, nous continuerons aussi à avoir la plus grande fermeté. Nous continuons d'avancer, le pays le mérite et en a besoin", assure-t-il.
"A disposition de l'intersyndicale", mais pas pour les retraites
Le président de la République a également ouvert la porte au dialogue avec les syndicats, mais, comme il l'avait précisé lors de son interview télévisée de mercredi, sur d'autres sujets que les retraites, comme l'usure professionnelle, les fins de carrière, les reconversions, l'évolution des carrières, les conditions de travail, les rémunérations dans certaines branches.
"J’ai indiqué notre disponibilité à avancer sur un certain nombre de sujets. Je suis totalement disponible, ainsi que le gouvernement. Je suis à la disposition de l’intersyndicale si elle veut venir me rencontrer pour avancer sur tous ces sujets. Pour le reste, nous attendrons la décision du Conseil constitutionnel."
Pas de violences policières selon Emmanuel Macron
Concernant la colère sociale, Emmanuel Macron a condamné "avec la plus grande fermeté" les violences observées durant certaines manifestations contre la réforme des retraites de jeudi. Le président de la République n'a en revanche pas condamné les agissements parfois contestés des forces de l'ordre. "C'est toujours une difficulté quand il y a des moments de très fortes tensions auxquelles sont soumises les forces de l'ordre", concède-t-il, leur apportant leur "soutien". "Le soutien que j'apporte a, avec lui, une exigence à l'égard de ces dernières, elles le savent", nuance-t-il dans un esprit de "et en même temps".
"J'ai surtout vu des scènes où beaucoup de nos policiers et gendarmes étaient l'objet d'agressions totalement disproportionnées de la part de militants extraordinairement violents et équipés", souligne-t-il ensuite.
"Nous ne céderons rien à cette violence. En démocratie, on n'a pas le droit à la violence. Le respect plein et entier de la déontologie est exigé de nos forces de l'ordre avec la transparence qui doit aller avec. Mais nous ne céderons rien à la violence et la condamnons avec la plus grande fermeté", conclut-il sur ce point.