Retraites: un cheminot éborgné, Fabien Roussel monte au créneau contre la BRAV-M
- La visite du roi Charles III est reportée
- Emmanuel Macron veut continuer à avancer
- "Nous avons 3-4 mois de stocks stratégiques, nous les utilisons" assure Agnès Pannier-Runacher
- Forte mobilisation dans la rue le 23 mars: 3,5 millions de manifestants selon la CGT, 1,08 million selon l'Intérieur
- Nombreuses violences entre manifestants et forces de l'ordre
- Une nouvelle journée de mobilisation prévue le 28 mars
Pour Fabien Roussel, l'avenir des discussions entre députés et membres du gouvernement s'assombrit
Lors de son passage sur RMC ce samedi, Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, a répondu aux propos d'Emmanuel Macron, qui assurait qu'il était "à disposition de l'intersyndicale", notamment sur des questions liées au travail.
"Aujourd'hui, le président de la République laisse croire aux Français qu'il est prêt à recevoir les syndicats pour parler de tout sauf de la réforme des retraites. C'est se moquer du monde!", s'est offusqué Fabien Rousssel.
Par ailleurs, le numéro un du PCF s'interroge aussi sur l'avenir des prochains textes de loi qui seront proposés par des membres de la majorité (relative) présidentielle.
"Nous députés parlementaires, on s'interroge de la même manière, est-ce qu'on doit aller discuter avec les ministres sur les sujets de lois qui vont arriver? Est-ce qu'on doit les recevoir dans nos circonscriptions? Nous devons réfléchir ensemble sur la manière dont nous montrerons que nous sommes dans une situation de blocage de la part du gouvernement, et nous disons qu'il nous paraît compliqué de travailler comme si de rien était"
>>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Fabien Roussel ici, en vidéo
Roussel : "C'est une politique du maintien de l'ordre qui est répressive, et qui fait du mal"
Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, était l'invité du jour de la Matinale Week-end sur RMC. Lors de son interview, au micro de Matthieu Rouault, le leader communiste a réagi aux révélations sur des agents de la BRAV-M.
"Cette brigade fait des dégâts terribles, elle n'a pas lieu d'être. C'est une politique du maintien de l'ordre qui est répressive, et qui fait du mal. (...) Ces BRAV-M sont pointées du doigt dans plein de vidéos, par plein de responsables, par une partie de la police aussi, des syndicats de policiers qui remettent en cause leurs méthodes de maintien de l'ordre", a développé Fabien Roussel.
Ce dernier en a aussi profité pour apporter son "soutien à ce cheminot qui a été abîmé", faisant référence au manifestant qui a été éborgné par une grenade de désencerclement jeudi 23 mars à Paris.
Un manifestant éborgné dans le cortège parisien du 23 mars
Un militant du syndicat cheminot Sud-Rail a été grièvement blessé à l'oeil lors de la manifestation jeudi à Paris contre la réforme des retraites, a indiqué vendredi son syndicat, dont un délégué a précisé ensuite à l'AFP que le cheminot aurait perdu l'usage de son oeil.
"Le chirurgien lui a dit qu'il ne verrait plus de l'oeil à gauche", a déclaré vendredi soir à l'AFP Christophe Huguet, délégué Sud-Rail du Technicentre Sud-Est Européen, à Villeneuve-Saint-Georges, où travaille son collègue.
20% de vols annulés à Paris-Orly mardi et mercredi prochains
Alors que les approvisionnements en kérosène inquiètent de plus en plus dans les aéroports français, l'Aviation civile a demandé l'annulation de 20% des vols à Paris-Orly mardi et mercredi.
Reporters sans frontières (RSF) demande à Darmanin de "mettre fin aux violences policières contre les journalistes"
L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a appelé vendredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à "mettre fin aux violences policières contre les journalistes" lors des manifestations contre la réforme des retraites.
RSF demande "de rappeler aux forces de l'ordre leur obligation de respecter le droit des journalistes et de les protéger, conformément aux dispositions prévues par le Schéma national de maintien de l'ordre (SNMO)", exhorte Christophe Deloire, secrétaire général de l'association, cité dans le communiqué.
Les journalistes couvrant ces rassemblements ont fait "l'objet de nombreuses interpellations arbitraires, agressions et intimidations de la part des forces de l'ordre", bien qu'ayant tous été "clairement identifiés" comme professionnels de la presse, souligne dans un communiqué l'ONG de défense de la liberté de la presse.
Parallèlement, Gérald Darmanin a annoncé vendredi l'ouverture de onze enquêtes judiciaires sur des violences policières présumées depuis une semaine dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Cinq personnes placées en GAV après l'incendie du porche de la mairie de Bordeaux
Cinq personnes ont été placées en garde à vue après l'incendie volontaire du porche de la mairie de Bordeaux lors d'incidents ayant suivi la manifestation contre la réforme des retraites, a annoncé vendredi le parquet.
L'un de ces suspects, âgé d'une vingtaine d'années et qui a été vu "en train de jeter une poubelle entièrement en feu" pour "alimenter le foyer", a été interpellé à proximité et placé en garde à vue pour "dégradation et destruction aggravée par incendie", a écrit la procureure de la République de Bordeaux Frédérique Porterie dans un communiqué.
Quatre autres suspects correspondant "au signalement des individus qui s'affairaient activement sur l'incendie" ont été interpellés par la suite et placés en garde à vue pour "participation avec arme à un attroupement" et "destruction aggravée par incendie", précise la magistrate.
Il s'agit de trois personnes majeures et d'un mineur, arrêtés en possession de "multiples armes" comme une matraque télescopique, une barre en PVC ou une chaîne de vélo, selon le parquet. Deux d'entre eux, également âgés d'une vingtaine d'années, avaient fait l'objet par le passé de condamnations judiciaires pour outrage ou encore usage de stupéfiants.
Colère sociale: craintes de tensions dans les Deux-Sèvres ce week-end
Un rassemblement annoncé comme "historique" par ses organisateurs. Des milliers de manifestants sont attendus à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) ce weekend pour protester contre les constructions polémiques de méga-bassines, des sortes de grandes retenues d’eau à destination des agriculteurs.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation de 3.200 gendarmes et policiers ce week-end pour cette nouvelle manifestation qui est interdite, soit deux fois plus que lors du dernier rassemblement émaillé de graves affrontements à l'automne dernier.
Carburants: des réquisitions à la raffinerie de Donges
Trois salariés sont réquisitions à la raffinerie TotalEnergies de Donges, en Loire-Atlantique, selon la CFDT.
"Ils doivent envoyer du carburant par pipeline à Vern-sur-Seiche", un dépôt de carburant près de Rennes, a précisé à l'AFP le délégué syndical CFDT Adrien Vaugrenard, pendant qu'une centaine de personnes escortaient en début d'après-midi les salariés réquisitionnés dans l'enceinte de la raffinerie en chantant "On est là".
C'est le troisième site pétrolier où des réquisitions ont lieu depuis le début de la semaine, après Fos-sur-Mer et Gonfreville.
"Pas sérieux" d'accueillir le roi Charles III comme prévu
Emmanuel Macron dit avoir proposé qu'"au début de l'été", une nouvelle date de visite du roi Charles III puisse "être calée", après le report de son déplacement en raison des manifestations contre la réforme des retraites. "Nous avons proposé que au début de l'été, en fonction de nos agendas respectifs, nous puissions ensemble caler une nouvelle visite d'Etat" du monarque britannique, a-t-il expliqué. Selon lui, "le bon sens et l'amitié nous conduisent à proposer un report", et "nous ne serions pas sérieux et nous manquerions d'un certain bon sens" à "proposer une visite au milieu des manifestations".
"En démocratie, on n'a pas le droit à la violence", lance Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a condamné "avec la plus grande fermeté" les violences observées durant certaines manifestations contre la réforme des retraites ce jeudi. S'exprimant depuis Bruxelles à l'occasion d'un sommet des dirigeants de l'UE, le président de la République n'a en revanche pas condamné les agissements parfois contestés des forces de l'ordre.
"C'est toujours une difficulté quand il y a des moments de très fortes tensions auxquelles sont soumises les forces de l'ordre", concède-t-il, leur apportant son "soutien". "Le soutien que j'apporte a, avec lui, une exigence à l'égard de ces dernières, elles le savent".
"J'ai surtout vu des scènes où beaucoup de nos policiers et gendarmes étaient l'objet d'agressions totalement disproportionnées de la part de militants extraordinairement violents et équipés", souligne-t-il.
"Nous ne céderons rien à cette violence. En démocratie, on n'a pas le droit à la violence. Le respect plein et entier de la déontologie est exigé de nos forces de l'ordre avec la transparence qui doit aller avec. Mais nous ne céderons rien à la violence et la condamnons avec la plus grande fermeté", conclut-il sur ce point.
Emmanuel Macron "disponible" pour rencontrer l'intersyndicale
"Je remercie Laurent Berger de son esprit de responsabilité et de sa volonté d’apaisement, que je partage, explique Emmanuel Macron ce vendredi depuis Bruxelles. J’ai indiqué notre disponibilité à avancer sur un certain nombre de sujets, comme l'usure professionnelle, les fins de carrière, les reconversions, l'évolution des carrières, les conditions de travail, les rémunérations dans certaines branches... Je suis totalement disponible, ainsi que le gouvernement. Je suis à la disposition de l’intersyndicale si elle veut venir me rencontrer pour avancer sur tous ces sujets. Pour le reste, nous attendrons la décision du Conseil constitutionnel."
Emmanuel Macron veut "continuer à avancer" et "condamne les violences"
Emmanuel Macron s'exprime depuis Bruxelles sur les nouvelles manifestations contre la réforme des retraites.
"Il y a un chemin démocratique qui doit se poursuivre. Le Conseil constitutionnel doit se prononcer. J’ai demandé à la PM de continuer à avancer. Le pays ne peut pas être à l’arrêt. Nous avons des tas de défis. La sécheresse, les pénuries d’eau, le marché du travail, l’amélioration de notre sécurité, la loi de programmation militaire… Nous avons un agenda qui va continuer à avancer. Il y a des protestations. Face aux violences, que je distingue des manifestations, nous continuerons aussi à avoir la plus grande fermeté. Je condamne les violences hier, j’appelle chacun à la responsabilité et j’assure de mon soutien les forces de l’ordre qui ont fait un travail exemplaire."
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Policier blessé à la tête à Paris: Laurent Nunez saisit la justice
Lors de la manifestation à Paris ce jeudi, un policier a été touché à la tête par un projectile et a perdu connaissance. Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, annonce ce vendredi qu'il saisit la procureure de la République.
Paris: fin de la grève dans deux usines d'incinération de déchets
Deux des trois d'usines d'incinération traitant les déchets de Paris ont rouvert vendredi matin après deux semaines et demie de grève contre la réforme des retraites, les agents ayant décidé la fin du mouvement, indique le syndicat métropolitain Syctom à l'AFP.
"Les salariés de Saint-Ouen et d'Issy ont voté la fin du mouvement social et les usines sont débloquées", même si l'usine d'Issy-les-Moulineaux a fait l'objet au matin d'un "petit filtrage, objet de personnels extérieurs à l'usine", affirme le Syctom.
Pour le Syctom, c'est la "fin définitive" du mouvement sur ces deux sites, où les fours d'incinération "devraient rouvrir demain" samedi, les employés attendant "d'avoir assez de déchets en fosse".
Ces fins de mouvement "vont nous permettre de revenir à un fonctionnement tout à fait normal", espère le Syctom. Quant au troisième site, le plus important, à Ivry-sur-Seine, une assemblée générale prévue à 14h doit décider de la suite du mouvement, dit encore le Syctom.
Report de la visite de Charles III: le tacle de Jean-Luc Mélenchon
Les insoumis aiguisaient leurs armes avant la visite d'Etat de Charles III en France, alors que l'image d'Emmanuel Macron dînant avec le roi d'Angleterre au château de Versailles inquiétait la majorité. Mais tout a été reporté ce vendredi. Jean-Luc Mélenchon ne s'est ainsi pas privé de glisser un mot d'humeur très remarqué sur les réseaux sociaux concernant cette annulation.
"La réunion des rois à Versailles dispersée par la censure populaire. Les Anglais savent que Darmanin est nul pour la sécurité", faisant référence au fiasco du Stade de France pour la finale de la Ligue des champions 2022.
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La production de la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon mise à l'arrêt samedi, selon la CGT
La raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), dont les expéditions de carburants sont bloquées pour protester contre la réforme des retraites, va être contrainte de stopper sa production à compter de samedi, faute de pétrole brut à raffiner, a affirmé vendredi la CGT.
"Comme le mouvement a été reconduit à la CIM (Compagnie industrielle maritime), sur le dépôt pétrolier du Havre, il n'y aura pas d'alimentation en brut sur la raffinerie de Gravenchon ce qui va entraîner l'arrêt des installations demain", a déclaré à l'AFP Christophe Aubert, délégué CGT Esso-ExxonMobil, confirmant une information de BFM-Normandie. "Ca va s'arrêter et pour pouvoir redémarrer, il faut compter dix jours à compter de la réception de brut", a ajouté Christophe Aubert.
Les Britanniques expliquent pourquoi la visite est annulée
Le report de la visite de Charles III en France s'est fait à la demande du président Macron a annoncé Downing Street, la partie exécutive du pouvoir britannique.
Le Palais de Buckingham a de son côté expliqué dans un communiqué que le roi Charles et Camilla se réjouissent d'aller en France "dès que des dates pourront être trouvées".
La visite du roi Charles III reportée
La visite en France du roi d'Angleterre Charles III est reportée, annonce l'Elysée, en raison de la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars. Elle était prévue de dimanche à mercredi.
La décision a été "prise par les gouvernements français et britannique, après un échange téléphonique entre le Président de la République et le Roi ce matin, afin de pouvoir accueillir Sa Majesté le roi Charles III dans des conditions qui correspondent à notre relation d'amitié", écrit la présidence française dans un communiqué, promettant une reprogrammation de la visite "dans les meilleurs délais".
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Kérosène: trois jours de stocks seulement à Roissy, avant les réquisitions
INFO RMC
Avant les réquisitions à la raffinerie de Gonfreville (Normandie), débloquée ce vendredi matin, il n'y avait plus que trois jours de stocks de kérosène à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
L'arrêté de la préfecture actant les réquisitions, que RMC a pu consulter, précise que ces actions ont été lancées au regard de "l'urgence" de la situation actuelle, et notamment des réserves en kérosène qui s'amenuisent de façon critique dans les aéroports parisiens.
L'arrêté, daté du 23 mars 2023, fait notamment état "d'une situation préoccupante pour l'approvisionnement en carburéacteur de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle": considérant qu'il faut en moyenne 2.5 jours entre l'expédition et l'utilisation par l'aviation, et qu'il resterait 3 jours de stocks selon l'arrêté.
La préfecture énonce que l'aérogare ne dispose pas de capacités d'accueil suffisantes si des milliers de passagers étaient bloqués, "susceptible de créer un trouble d'ordre public ou de salubrité".
>> Kérosène: l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle n'avait plus que trois jours de stocks
(JA avec VJ)
L'Aviation civile demande d'annuler 33% des vols dimanche à Paris-Orly, 20% lundi
La Direction générale de l'aviation civile a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 33% de leurs vols dimanche à l'aéroport de Paris-Orly, et à 20% lundi, en raison de la grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. Ces annulations préventives concerneront aussi dimanche 20% des vols à Lyon-Saint-Exupéry et Marseille-Provence. Dans ce dernier aéroport, les compagnies devront également annuler 20% de leur programme lundi.
Ruffin: "Les gens demandent du respect, de la dignité"
François Ruffin demande sur RMC-BFMTV que "le peuple soit repris au sérieux".
"Il est évident que je suis partisan de la révolution française, aujourd'hui ce que je demande c'est que le peuple soit repris au sérieux. Aujourd'hui pour moi ce n'est pas la révolution, les gens demandent du respect, de la dignité. les français doivent vivre de leur travail", explique-t-il.
Ruffin: "Je demande deux minutes de Chiraquisme"
Le député François Ruffin "demande deux minutes de chiraquisme" ce matin sur RMC-BFMTV. Comprendre qu'il estime qu'Emmanuel Macron devrait prendre exemple sur Jacques Chirac au moment du mouvement social contre le CPE, le contrat première embauche, qui avait finalement été abandonné par l'exécutif face à la grogne sociale.
"Ce serait deux minutes de dignité", lance-t-il après avoir cité le discours d'apaisement de l'ancien président de la République.
"La balle est dans le camp d'Emmanuel Macron", défie-t-il, estimant que le président de la République a une "stratégie du chaos".
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Violences: "Ce n'est pas ce qui participe à rendre un mouvement populaire loin de là"
François Ruffin, député Nupes-LFI de la première circonscription de la Somme, regrette les violences qui émaillé quelques manifestations en France hier, et estime que l'objectif est de "ramener l'apaisement dans le pays".
"Je ne suis pas partisan de la violence à la fois pour des raisons morales et politiques. Ce n'est pas ce qui participe à rendre un mouvement populaire loin de là..", réagit-il sur RMC-BFMTV.
"J'appelle à tout ce que tout cela cesse avec une réponse politique qui est entre les mains du président de la République. Pour ramener l'ordre c'est simple: c'est retirer ce texte", lance-t-il.
"Si ça continue il faudra probablement du chômage partiel", lance Thierry Marx
Thierry Marx, chef étoilé et président de l’Umih, l'union des métiers de l'hôtellerie, a fait part de ses inquiétudes sur la situation actuelle, alors que de nombreux commerçants sont impactés par une "succession de crises": énergie, coût des matières premières, et crise sociale.
"Les annulations sont là et nos trésoreries sont d’une fragilité absolue. On s’interroge. Si ça continue il faudra probablement faire appel au chômage partiel ou à des motivations comme celles-là. On ne peut plus accumuler une succession de crises comme celles-là. Il y a une vraie inquiétude des professionnels et je ne parle même du ramassage des déchets...", lance-t-il.
Pour la suite Thierry Marx attend un "retour à l'ordre, à l'apaisement, peut-être un retour à la négociation", même s'il assure qu'en tant que syndicat professionnel il "n'a pas à prendre parti".
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457 interpellations, 441 policiers et gendarmes blessés
Selon Gérald Darmanin, interrogé sur Cnews, 457 interpellations ont eu lieu ce jeudi et 441 policiers et gendarmes ont été blessés, en France. Le ministre de l'Intérieur a affirmé en outre qu'il y avait eu "903 feux de mobiliers urbains ou de poubelles" à Paris lors de la manifestation intersyndicale.
La raffinerie de Gonfreville débloquée, l'approvisionnement de l'Ile-de-France a repris
La raffinerie de Gonfreville, en Normandie, a été débloquée par les forces de l'ordre ce vendredi matin. Et l'approvisionnement de l'Ile-de-France a repris, annonce Agnès Pannier-Runacher annonce dans "Apolline Matin" sur RMC et RMC Story.
"A Gonfreville, le pompage a démarré tout à l’heure, ça se passe bien depuis tout à l’heure. Ce sont des réquisitions ultra ciblées, on parle de trois à quatre personnes toutes les huit heures. Ce sont vraiment dans les situations ultimes de blocages que nous mettons en place des réquisitions. Le pompage permet d’approvisionner la région Ile-de-France. C’est un pipeline très puissant. La meilleure façon d’approvisionner les stocks intermédiaires, c’est dans ces pipelines."
Carburant: "Nous utilisons les stocks stratégiques, nous avons trois à quatre mois de stocks" annonce Agnès Pannier-Runacher sur RMC
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, dans "Apolline Matin" sur RMC et RMC Story:
"On a demandé aux opérateurs d’augmenter les stocks en décembre. Notre niveau de stocks est très élevé. Nous libérons des stocks stratégiques depuis début mars. Nous libérons les blocages où sont les stocks. 15% des stations-service sont en rupture d’un ou plusieurs produits. Trois régions sont plus en difficulté, Bretagne, Pays de Loire, Paca. Le pourtour de l’Occitanie proche de la mer, un peu."
"Nous avons les pétroliers qui s’emploient à continuer à approvisionner. On n’a qu’une dizaine de dépôts bloqués sur 200. A Gonfreville, le pompage a démarré tout à l’heure, ça se passe bien depuis tout à l’heure. Ce sont des réquisitions ultra ciblées, on parle de trois à quatre personnes toutes les huit heures. Ce sont vraiment dans les situations ultimes de blocages que nous mettons en place des réquisitions. Le pompage permet d’approvisionner la région Ile-de-France. C’est un pipeline très puissant. La meilleure façon d’approvisionner les stocks intermédiaires, c’est dans ces pipelines."
"On a trois à quatre mois de stocks sur l’ensemble de la France, qui sont pilotés par les professionnels et l’Etat. Aujourd’hui, nous les utilisons pour faciliter la vie des professionnels. Ils sont encore très bien remplis. Il y a trois à quatre mois de stocks sur l’utilisation du carburant. Le sujet, ce n’est pas les stocks, c’est la logistique. Nous demandons aux préfets de suivre la situation. Il y a des tensions dans certains départements."
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Paris: "Une situation sociale quasi insurrectionnelle qui nécessite un geste politique très important"
Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, dans "Apolline Matin" sur RMC et RMC Story:
"C’est très compliqué à gérer, la nuit a été très, très longue. Nous avons eu près de 200 départs d’incendies. On a de très nombreuses dégradations. La situation est critique. Je voudrais très fermement condamner les exactions et ceux qui profitent de la mobilisation sociale pour casser, détruire. Mais on est sur des niveaux de mobilisation exceptionnellement hauts, avec une colère et une détermination du mouvement social qui va bien au-delà des éléments de radicalité qui investissent les manifestations. La situation est très préoccupante et elle ne peut pas durer comme ça pendant encore des jours et des semaines."
"Il y a une stratégie de pourrissement qui risque de conduire à un embrasement. Ce n’est pas que Paris, ce sont des dizaines de villes qui sont confrontées à cette situation. Nous sommes particulièrement inquiets pour les habitants en rez-de-chaussée et les commerces. On est dans une situation sociale quasi insurrectionnelle qui nécessite un geste politique très important de la part du gouvernement. Je donne une piste, essayer de ne pas promulguer la loi retraites et réengager très vite le dialogue avec les organisations syndicales."
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Gérald Darmanin: "Certains étaient là pour casser du flic"
Violences: "On a retrouvé des ustensiles pour tuer" selon un syndicaliste policier
David-Olivier Reverdy, secrétaire national adjoint du syndicat Alliance Police Nationale, sur RMC:
"Cette journée (jeudi) est à marquer d'une pierre noire avec un déferlement de violences rarement vu. On a un nombre de blessés énorme depuis le début du mouvement dans nos rangs. Il est temps que cela s'arrête. (...) On a beaucoup de collègues blessés à la tête, par des jets de projectiles (pavés, clous, boulons). C'était organisé. On a retrouvé des ustensiles pour tuer à base de vis hyper pointues. C'était une journée préparée pour casser du flic. On était loin de la journée de manifs contre les retraites. On s'en est pris aux bâtiments publics, aux mairies, préfectures, commissariats, dans toutes les villes."
Les avions en panne sèche?
Les aéroports d'Ile de France vont-ils bientôt manquer de carburant? L'approvisionnement devient "critique" selon le ministère de la Transition énergétique, qui a pris un arrêté de réquisition des grévistes de la raffinerie de Gonfreville, en Normandie. C'est depuis celle-ci que le kérosène est acheminé jusqu'à Paris.
A cela, s'ajoute la grève des contrôleurs aériens. La direction générale de l'aviation civile (DGAC) demande aux compagnies d'annuler 30% de leurs vols aujourd'hui à Paris-Orly et 20% à Marseille, Lyon et Bordeaux jusqu'à demain.
Les syndicats donnent rendez-vous le 28 mars
L'intersyndicale a annoncé une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars.
Des violences en hausse, de nombreux blessés parmi les forces de l'ordre
La journée de jeudi a été marquée par de nombreux incidents en marge des manifestations, dans plusieurs villes. Selon Gérald Darmanin, 149 membres des forces de l'ordre ont été blessés et 172 interpellations ont eu lieu, dont 77 à Paris. Des dégradations ont été commises à Bordeaux, où la porte de la mairie a brûlé, à Lorient ou encore à Nantes.
Grève du 24 mars: des secteurs encore à l'arrêt ou au ralenti
La grève contre la réforme des retraites se poursuit dans certains secteurs, ce vendredi, après une très forte 9e journée de mobilisation de l'intersyndicale ce jeudi. Les raffineries sont visées par des réquisitions, alors que les pénuries de carburants (essence, gazole) sont fortes dans plusieurs régions et surtout dans le Sud et l'Ouest de la France. A Paris, des éboueurs du privé rejoignent le mouvement de leurs collègues du public, en grève depuis plus de deux semaines.