Réforme des retraites: premier round houleux à l'Assemblée nationale, en commission

50 jours express, pas plus. Le calendrier resserré du projet de réforme des retraites a débuté ce lundi en commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. A peine deux articles sur 20 ont été examinés durant la journée, alors que les travaux de la commission sont censés se terminer mercredi soir.
Plusieurs heures de débats qui ont commencé sur les régimes spéciaux et l'index senior, avec des discussions parfois agitées et laborieuses. Les oppositions, venues en nombre, ont cherché à occuper le terrain, avec quelques invectives.
"Vous êtes des extrêmistes"
L’affluence des grands jours, la Nupes en nombre… Et c’est le communiste Sébastien Jumel qui a lâché les premiers coups, en soutenant les coupures de courant visant les élus, et qui a promis de faire entrer "la colère" à l’Assemblée.
"Vous êtes seuls contre tous, on va vous empêcher par tous les bouts sur votre mauvais projet, quand vous allez voir la rue vous faire trembler".
La présidente de la commission a parfois eu du mal à maintenir le calme. L’insoumis François Ruffin a même qualifié la majorité "d’extrémistes". "Vous êtes des extrêmistes et si ça déborde dans la rue, c'est que vous ajoutez de la colère à la colère", scande-t-il.
Réponse coté macroniste, de la députée Caroline Yadan: "Vous rêvez de chaos, vous rêvez que l'Assemblée nationale se transforme en ZAD et ça, c'est inacceptable".
"Plus nous produisons, plus nous allons dans le mur climatique"
Les débats se sont éternisés. On y a parlé du travail, du temps libre, et de la paresse, terme assumé par l’écologiste Sandrine Rousseau. "Plus nous produisons, plus nous allons dans le mur climatique, donc oui à la paresse et oui à la réduction du temps de travail", a-t-elle clamé.
Sept heures de débats pour boucler un seul article, alors qu'il y en a 20. Et des milliers d’amendements qui d’évidence, ne pourront pas tous être examinés. Car quoi qu'il arrive, les débats en commission se termineront mercredi soir à 20h, même si tous les articles et les milliers d'amendements n'ont pas été examinés.