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Régionales: "On a été presque surpris des résultats des LR", confie Eric Woerth

Le succès des LR au premier tour des élections régionales revigore le parti de droite, amorphe après plusieurs mauvais résultats aux précédents scrutins.

Le retour de la droite. Avant l'épilogue de dimanche, Les Républicains sont pour l'instant les grands vainqueurs du premier tour des élections régionales. Au niveau national les LR sont arrivés en tête avec 28,4% des voix devant le Rassemblement national (19,3%) et le PS (15,8%).

"On a été presque surpris", a confessé ce jeudi sur RMC Eric Woerth, député LR de l'Oise et ancien secrétaire général du parti. 

"On pensait être en tête dans beaucoup de régions car nos présidents sortants ont été de très bons présidents. On fait deux points de plus qu’en 2015, le RN fait 10 points de moins. La République en Marche n’existait pas, elle n’existe toujours pas. Il y a un peu une reconstitution d’un bloc de droite et d’un bloc de gauche", ajoute l'élu.

"Personne ne peut anticiper ce que cela peut donner à une élection présidentielle"

Pour autant, il ne veut pas s’emballer pour la suite : "Nous sommes aux élections régionales, personne ne peut anticiper ce que cela peut donner à une élection présidentielle", alors que le premier et le second tour du scrutin sont prévus les 10 et 24 avril 2022. "Mais il vaut mieux aborder ces élections en gagnant les régionales qu’en les perdant", ajoute-t-il.

Et pour l’élection présidentielle justement, "Il y a une fatalité à ce que Marine Le Pen soit au second tour de 2022, mais cette fatalité n’existe pas, elle n’existe que dans les têtes", assure Eric Woerth.

Plaidoyer pour le vote électronique

Si tout est rose pour les LR après le premier tour, le scrutin a connu quelques déboires. A commencer par des problèmes dans l'acheminement des professions de foi des candidats chez les électeurs: 

"C'est le seul document qui normalement arrive dans les boîtes aux lettres. Ça a toujours été compliqué mais grosso modo cela arrivait. Là, visiblement, beaucoup de gens n’ont pas été servis", déplore Eric Woerth Pour autant, il juge que ce n’est pas une raison pour expliquer la forte abstention qui a marqué le scrutin, espérant un regain de mobilisation.

Et pour combattre l’abstention, il plaide pour le vote électronique: "Il faudrait le développer, beaucoup l’emploi notamment dans des assemblées générales de boîtes privées", argue-t-il alors qu’à grande échelle lors d'élections, plusieurs pays européens ont choisi de faire marche arrière et de tout miser uniquement sur le vote dans l'isoloir come c'est le cas actuellement en France.

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Guillaume Dussourt