EN DIRECT Grèves contre la réforme des retraites: trafic "fortement perturbé" à la SNCF ce week-end

Trafic encore "fortement perturbé" à la SNCF ce week-end
La SNCF annonce un trafic toujours "très perturbé" à la SNCF pour samedi et dimanche, de "façon similaire" aux perturbations de vendredi, c'est-à-dire un TGV sur deux et un OUIGO sur deux maintenu.
"SNCF Voyageurs recommande aux voyageurs qui le peuvent d’annuler ou reporter leurs déplacements" explique la compagnie.
Grève à la RATP: trafic "quasi normal" dans le métro samedi, très perturbé dans le RER
Après la suspension de la grève à la RATP, le trafic redevient normal à la RATP à de rares exceptions: sur les lignes 8, 12 et 13 il sera "quasi normal". Sur les lignes 6 et 11, le trafic sera normal le matin mais perturbé l'après-midi avec 3/4 des trains sur la ligne 6 et 2/3 des trains en circulation sur la ligne 11.
En revanche, le trafic sera très perturbé sur la ligne A et la ligne B en zone RATP. Le RER A, dont le trafic était redevenu quasi normal ces derniers jours, ne verra que 50% des missions maintenues avec une interconnexion maintenue à Nanterre-Préfecture. Sur le RER B, l'interconnexion à la Gare du Nord reste interrompue, mais le trafic s'améliore avec deux trains sur trois maintenus.
La raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer de nouveau bloquée
La raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) est à nouveau bloquée depuis vendredi après-midi, les salariés ayant revoté la grève jusqu'à lundi, a annoncé la CGT à l'AFP.
"Le mouvement de grève reprend sur Esso Fos-sur-Mer", a affirmé Laurent Arbiol, responsable CGT du site, précisant que "la grève est prolongée jusqu'à lundi 5h00".
Les expéditions de carburants avaient partiellement repris vendredi matin, avait annoncé le groupe. Mais la CGT avait aussitôt dénoncé une "manipulation" de la part de la direction pour inciter les salariés à reprendre le travail et annoncé un "durcissement" à venir du mouvement.
Emmanuel Macron veut que la réforme des retraites puisse "aller à son terme" au Parlement
Emmanuel Macron a déclaré vendredi que la réforme des retraites devait aller à son "terme" au Parlement, laissant entendre qu'il n'excluait rien, y compris le recours à une adoption sans vote via le 49.3.
"Il se trouve que le Parlement suivra les termes de notre Constitution pour qu'un texte législatif puisse aller à son terme (...) ni plus ni moins", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak.
Retraites: poursuite de la grève jusqu'à jeudi à la raffinerie de Donges
Les grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Donges, près de Saint-Nazaire, ont reconduit leur grève jusqu'à jeudi 21h, a annoncé vendredi la CGT.
"Il a été acté collectivement ce jour en assemblée générale la grève au moins jusqu'au jeudi 16 mars à 21h et selon les mêmes modalités", a déclaré devant les journalistes le délégué CGT, Fabien Privé Saint-Lalanne.
La grève a débuté mardi matin sur le site TotalEnergies de Donges, à l'instar des autres raffineries en France.
La gauche sénatoriale dit vouloir "pousser" pour que le "texte ne soit pas soumis au vote"
Les sénateurs de gauche entendent "pousser" le débat sur le projet de réforme de retraites, en espérant que le texte ne soit "pas soumis au vote" faute de temps, ont expliqué les chefs des trois groupes lors d'une conférence de presse ce vendredi.
La "mission est de pousser le débat pour que ce texte ne soit pas soumis au vote", a prévénu la présidente du groupe CRCE à majorité communiste Eliane Assassi, entourée des chefs de file des socialistes, Patrick Kanner, et des écologistes, Guillaume Gontard. Les sénateurs réagissaient à la décision du gouvernement de dégainer un article de la Constitution pour accélérer les débats, qui sont prévus pour durer jusqu'à dimanche.
Le vote bloqué pourrait mener à "l'escalade", prévient la CGT Energie
La CGT Energie a dénoncé un "49.3 déguisé" et mis en garde contre une "escalade de la colère", après la décision vendredi du gouvernement de passer par un vote bloqué au Sénat, pour accélérer le vote du texte de réforme des retraites.
"C'est un 49.3 déguisé qui pousse à l'escalade de la colère", a déclaré à la presse Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT Energie, premier syndicat d'un des secteurs en pointe dans la contestation de ce projet.
Il a déploré le recours à l'article du 44.3 au Sénat, qui permet de se prononcer par un seul vote sur l'ensemble de la réforme, en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement, au moment où les questions de pénibilité devaient être abordées.
"On nous a vendu (...) que la pénibilité serait reconnue (dans la loi, NDLR), et le seul moment où on peut débattre de pénibilité dans l'hémicycle, c'est là où le 44.3 est utilisé", a déclaré M. Coudour, qui y voit "une provocation supplémentaire et un aveu de faiblesse du gouvernement".
Il a indiqué que les grèves se poursuivaient, notamment dans les centrales de production d'électricité avec 16.600 MW de baisse de production, vendredi matin, l'équivalent de quelque 16 réacteurs nucléaires.
De son côté, la direction d'EDF évoquait une baisse de la puissance produite de 11.500 MW vendredi matin à 08H30, soit 11 réacteurs, dont 4.100 MW pour le nucléaire, 1.160 MW pour le parc thermique à flamme et 5.890 MW pour l'hydraulique.
Réactions indignées à gauche après l'annonce d'un vote bloqué au Sénat
Les prises de parole de sénateurs sous la forme de rappels au règlement se sont enchaînés, aussitôt après l'annonce du ministre le recours du gouvernement au "vote bloqué" sur l'ensemble du projet de loi au Sénat, pour accélérer la procédure parlementaire.
"Avant la grande journée (de mobilisation) du 11 mars, vous avez décidé de montrer vos intentions réactionnaires", a tonné le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner.
"C'est honteux", pour le chef de file des sénateurs écologistes Guillaume Gontard.
"Nous continuerons à défendre nos arguments jusqu'au bout" et "nous ne lâcherons pas jusqu'au retrait" de la réforme, a pour sa part lancé le communiste Fabien Gay.
Emmanuel Macron affirme ne pas "sous-estimer" le "mécontentement" et les "angoisses"
Dans sa lettre de réponse à l'intersyndicale, Emmanuel Macron indique qu'il "ne sous-estime pas" le mécontentement exprimé dans les manifestations contre la réforme des retraites.
"Je ne sous-estime pas le mécontentement dont vous vous faites le porte-parole comme les angoisses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite, écrit-il. Depuis mon élection, j’ai toujours montré mon attachement au dialogue avec les Français comme avec les organisations syndicales et professionnelles, ainsi qu’au respect de nos institutions et d’un débat démocratique au Parlement, même quand les conditions étaient exceptionnellement difficiles y compris pendant la crise sanitaire. Alors que nous vivons des temps exceptionnels et qu’il nous faut répondre aux défis immenses qui sont devant nous, je vous redis mon attachement à tracer ensemble des perspectives, comme nous l'avons fait depuis 2017 en particulier pendant la crise Covid, et à dessiner les grands axes des réformes qui sont indispensables pour construire une Nation plus forte, plus juste et plus résiliente."
Emmanuel Macron répond à l'intersyndicale: "Le gouvernement est, comme il l’a toujours été, à votre écoute"
Après l'envoi d'une lettre à son attention par l'intersyndicale, Emmanuel Macron lui répond ce vendredi midi.
"Vous exprimez avec force votre désaccord avec ce projet de Ioi et avez organisé des manifestations dans un esprit de responsabilité qui vous honore. Mais le gouvernement n’est pas resté silencieux, et j’ai moi-même répondu aux questions des Français à ce sujet à plusieurs reprises sur le terrain, y compris récemment", écrit le président de la République.
"Le débat sur la réforme des retraites est nourri et continue de l’être dans nos enceintes démocratiques, ajoute Emmanuel Macron. Le gouvernement est, comme il l’a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite car notre responsabilité est de garantir aux générations futures Ieur pension et Ieur transmettre un système de retraite par répartition viable qui a permis de faire sortir des générations de retraités de la précarité depuis l’après-guerre."
Le gouvernement demande un "vote bloqué" sur l'ensemble du projet de loi au Sénat
Olivier Dussopt, le ministre du Travail, annonce le recours du gouvernement au "vote bloqué" sur l'ensemble du projet de loi au Sénat, pour accélérer la procédure parlementaire.
"En application de l’article 44, alinea 3, de la Constitution, et de l’article 42, alinea 9, du règlement du Sénat, le gouvernement demande à votre assemblée de se prononcer par un vote unique sur l’ensemble du texte, ainsi que sur les articles 9 à 20 (…) en précisant que cette annonce ne remet pas en cause ce qui a déjà été examiné et adopté à l’article 9 avant la suspension de séance", indique Olivier Dussopt.
La CGT énergie s'excuse pour la coupure de courant dans un Ehpad
La CGT Energie a fini par reconnaître être à l'origine de la coupure d'électricité qui a touché l'Ehpad de Saint-Léonard (Pas-de-Calais), ce mardi. Elle explique que l'établissement n'était pas visé. Des militants vont apporter des fleurs aux résidents et aux salariés ce vendredi matin pour s'excuser.
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Emmanuel Macron va répondre à la lettre de l'intersyndicale
Selon les informations de RMC, Emmanuel Macron va bien répondre à lettre de l'intersyndicale. "Le président répond toujours aux courriers qui lui sont adressés", indique-t-on dans son entourage.
(avec HT)
Philippe Martinez (CGT) sur RMC-BFMTV: "Il en faut plus, il faut continuer cette mobilisation"
Philippe Martinez (CGT) sur RMC-BFMTV:
"Il y a des grèves reconductibles, des actions tous les jours dans les entreprises. Faire la grève reconductible, ce n’est facile pour personne. Il y a beaucoup d’imagination des salariés pour faire des initiatives. Certains salariés font une heure de grève par jour. (…) Il en faut plus. Faire grève, c’est un effort considérable. Il y a des gens qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois avec une paye complète. Ce que je constate, c’est que le 7 mars, c’était la plus grosse mobilisation depuis des années et des années. Souvent, la première journée est la plus forte. Là, c’était la sixième et c’était la plus forte. Il faut continuer cette mobilisation. La balle est dans le camp du président de la République. Il ne peut pas se passer des choses comme ça dans le pays et que celui qui est là pour rassembler tous les Français ne dise rien et se terre dans sa tanière de l’Elysée sans prendre en compte la mobilisation et le mécontentement."
Carburants: reprise des expéditions à la raffinerie de Fos-sur-Mer
Les expéditions de carburant ont repris vendredi, du moins pour la matinée, à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer, a-t-on appris auprès du groupe. Il n'y a "plus de grèves à la raffinerie de Fos sur le quart de ce matin", avec une "reprise des expéditions depuis 6h ce jour", a indiqué à l'AFP une porte-parole du groupe pétrolier.
Philippe Martinez (CGT) sur RMC-BFMTV: "Quand on lui demande d’être reçu, Emmanuel Macron ne répond pas"
Philippe Martinez (CGT) sur RMC-BFMTV:
"(Emmanuel Macron a-t-il répondu à la lettre de l’intersyndicale demandant une rencontre ?) Non. Il a fait répondre que ce n’était pas à lui de le faire. C’est un problème, car tout le monde sait que c’est sa réforme. Quand on lui demande d’être reçu, il ne répond pas. La dernière fois qu’elle (Elisabeth Borne) nous a reçus, chacun notre tour, c’est le 4 janvier. Elle a refusé une multi-latérale. Ça n’a pas existé. Compte-tenu de la mobilisation, il faut faire quelque chose. Dans tous les conflits, quand on voit que la mobilisation est importante, il faut qu’on discute. Là, ça ne se passe pas comme ça. (...) On tire la sonnette d’alarme. Quand il y a des millions de personnes dans la rue, qu’il y a des grèves, et qu’il n’y a rien en face, que le silence, les gens se disent : qu’est-ce qu’il faut faire de plus pour être entendus ?"
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"Le gouvernement ne va pas reculer"
Bernard Vivier, directeur général de l'Institut supérieur du travail, sur RMC:
"Globalement, le mouvement ne peut aller qu'en s'essoufflant, mais on pourra avoir des crispations. Le président mène une coursepoursuite au Sénat, qu'il va de toute façon gagner. Le gouvernement ne va pas reculer."
Ludovic Franceschet, éboueur à Paris, sur RMC: "On tiendra le temps qu’il faudra"
"Je parle en mon nom, je ne suis pas syndiqué, ni dans la politique. Je ne parle pas au nom des éboueurs. Moi, je suis gréviste, en dents de scie. Un jour de grève coûte 75 euros, je ne peux pas me permettre de perdre 500 ou 600 euros. Je donne ce que je peux pour que les choses puissent changer. Et il faut que ça change. J’ai fait grève deux jours, je vais reprendre (la grève). J’espère que ça ne va pas durer longtemps, que le gouvernement va faire quelque chose. Quand on fait grève, on ne ramasse pas les déchets, on ne collecte pas les poubelles. On s’en rend compte dans certains arrondissements. C’est très critique, ça ramène les rats. Tant que le gouvernement continue à rester sourd, les poubelles vont s’accumuler. On tiendra le temps qu’il faudra. Je suis même prêt à perdre de l’argent, même si c’est compliqué. Il faut vraiment que les choses changent. On va travailler deux ans, ce n’est pas possible. Notre métier est pénible. On respire des choses toxiques, on porte des charges lourdes. J’adore mon métier mais à un moment donné, mon physique ne va pas suivre."
"Je ne suis pas contre la grève des cheminots, mais je pense qu’ils pourraient faire les choses autrement. Ils bloquent les gens pour aller travailler. Ils pourraient faire de la gratuité. C’est interdit, certes, mais on s’en fout de l’interdit dans ces cas-là. Donnez la gratuité à tout le monde, ça aura un vrai impact économique donc ils vont réagir à un moment donné. (…) S’ils ne bougent pas, je pense que ça va se durcir. On ne lâchera pas."
Un week-end de galère pour les voyageurs
Philippe Martinez invité de RMC-BFMTV
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, est l'invité du "Face à face" ce vendredi à 8h30 sur RMC-BFMTV.
La raffinerie de Martigues vote la reconduction de la grève
Réunis en AG ce matin à 5h, devant les cheminées fumantes de la raffinerie Petroineos de Martigues, la quarantaine de salariés a voté à l'unanimité la reconduite de la grève.
La production de carburant est donc ralentie au moins jusqu'à lundi et aucune expédition n'a lieu. Concrètement, aucune goutte de carburant ne sort de cette raffinerie depuis le début de la semaine.
Les syndicats - CGT en tête - se montrent déterminés: pas question pour le moment d'abandonner le bras de fer contre le gouvernement tant que la réforme des retraites n'est pas abrogée.
Lors de l'AG, les responsables syndicaux ont rappelé que les raffineurs sont à la pointe de ce mouvement. Et même si certains de leurs collègues dans d'autres raffineries en France ont voté la reprise du travail, on veut poursuivre la lutte ici.
Le moral est bon, même si on est attentif à ce qui se passe dans le reste du pays, comme l'expliquait ce matin à RMC l'un des leaders du mouvement.
(NR)
Paris: le trafic du métro "normal" sur presque tout le réseau
En Ile-de-France, le trafic des RER et Transiliens est moins dense que d'habitude : 3 sur 4 sur le RER A, 1 train sur 2 sur le RER B et E... 1 sur 3 sur la ligne C du RER. Nette amélioration en revanche dans le métro parisien. Le trafic sera "normal" sur quasiment tout le réseau, à l'exception de certaines lignes. La Ligne 13 par exemple ne fonctionnera qu'entre 6 et 20h, avec deux trains sur trois. 2 trains sur 3 également sur la 8 et la 10.
La grève en pause à la RATP
La grève en pause à la RATP. Les syndicats de la RATP (CGT, FO, UNSA, CFE-CGC, Solidaires et CFDT) ont décidé d'appeler à la manifestation samedi et à la grève mercredi, à l'occasion des deux prochaines journées nationales de manifestations. Il n'y a donc pas d'appel à la grève d'ici mercredi à la RATP, d'après les informations de RMC.
Des perturbations dans les aéroports
Ce week-end, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a de nouveau demandé à des compagnies de limiter leur programme de vols. 20% d'entre eux doivent ainsi être annulés samedi sur les aéroports de Paris-Orly, Marseille, Nantes, Toulouse et Bordeaux, et 20% dimanche sur ceux de Paris-Orly, Marseille et Toulouse.
SNCF: trafic toujours fortement perturbé ce week-end
Les voyageurs risquent d'être impactés par la grève à la SNCF ce week-end. La moitié de ses TGV Inoui et Ouigo sont supprimés, ainsi que 60% de ses TER.
L'axe nord et l'axe Atlantique seront les plus touchés, avec 2 trains sur 5. Comptez 1 train sur 10 de province à province. 2 TER sur 5 et un intercités sur 4 seront aussi maintenus en moyenne.
Grève du 10 mars contre la réforme des retraites
Ce vendredi 10 mars, la grève se poursuit dans plusieurs secteurs, notamment l'énergie et les transports, dans le cadre du mouvement de contestation de la réforme des retraites. Le trafic est encore pertubé à la SNCF, pour ce week-end. Les aéroports sont également touchés. Plusieurs raffineries sont toujours bloquées. Une nouvelle journée de manifestation est organisée ce samedi 11 mars par l'intersyndicale.