Salon de l'agriculture: un gouvernement hyperactif et sous pression, à quatre jours de l'ouverture

À l'approche d'un salon de l'agriculture, un ministre l'admet : "On n'est jamais serein par nature." Alors autant dire que cette année, l'éxecutif est sur ses gardes. Après les salves d'annonces, à quatre jours de l'ouverture du salon, l'opération déminage est millimétrée.
Semaine décisive pour le gouvernement, avec la mission de déminer le terrain auprès des agriculteurs. Ces derniers ont repris la mobilisation dans différents départements, notamment devant des supermarchés ou des bâtiments administratifs.
Forcément, le gouvernement est sur les dents pour tenter de faire baisser la pression maintenue par le monde agricole. Emmanuel Macron a déjà reçu, mercredi dernier, des représentants de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne, 2e et 3e syndicats agricoles.
Emmanuel Macron en déplacement ?
La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs sont, eux, reçus à l'Élysée ce mardi, avant, mercredi, une conférence de presse du Premier ministre, Gabriel Attal. Le Président, Emmanuel Macron, pourrait même faire l'objet d'un déplacement jeudi pour d'ultimes annonces.
Pour montrer que tout le gouvernement est sur le pont, pas moins de quatre ministres assistent ce mardi au comité de suivi des négociations commerciales, avec l'objectif de s'assurer du respect de la loi Egalim. Une suite conforme aux engagements pris au début de la crise agricole.
Un ministre entrevoit le bout du tunnel: "Le soir de l'inauguration du salon, tout sera derrière nous", dit-il, avant de se raviser. Difficile, selon lui, d'obtenir un satisfecit des agriculteurs: "Ils ne sont jamais contents".
Les agriculteurs ont pour l'instant obtenu 400 millions d'euros d'aides d'urgence, des simplifications administratives et des concessions européennes sur les jachères. Mais ils ne sont pas encore satisfaits et attendent de nouveaux arbitrages sur le revenu paysan, les pesticides ou les accords de libre-échange d'ici l'ouverture du salon.