Sobriété, sanctions, pouvoir d'achat... ce qu'il faut retenir de l'interview d'Agnès Pannier-Runacher
Un plan de sobriété. C'est ce qui a été annoncé le 14 juillet dernier par Emmanuel Macron lors de son interview de la fête nationale puis enclenché cette semaine par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Invitée de la matinale week-end de RMC elle a précisé les contours de ce plan:
"C'est un plan qui vise à réduire notre consommation d'énergie de 10%, à horizon de deux ans."
La stratégie du grouvernement est donc de réduire la consommation de chacun de 10%, "à la maison, dans les administrations et les entreprises" en faisant "la chasse au gaspi de manière très forte" et en "développant les énergies renouvelables et en relançant notre programme nucléaire".
"Aux gros de s'y mettre"
Mais après la petite phrase d'Olivier Véran demandant aux Français de faire "des petits gestes" pour l'écologie, la ministre assure que c'est d'abord aux "gros" de s'y mettre.
"Il faut que les plus gros s'y mettent: les grandes administrations, les grandes enseignes, les grandes entreprises. 75% de l'effort vient de là. Avant de demander aux Français de faire un petit geste, il faut montrer l'exemple, et c'est là où le plus gros contingent de kilowattheures est à trouver", explique la ministre.
Des sanctions en cas de non-respect des engagements
Elle l'assure, "avec les entreprises, nous sommes aux propositions et aux engagements", comme c'est le cas avec la grande distribution qui s'est mise d'accord pour réduire ses dépenses énergétiques. Et si les engagements ne sont pas respectés, il y aura sanction. La ministre annonce qu'elle prendra bientôt un décret pour se "donner les moyens de sanctionner les pratiques qui choquent".
Parmi les exemples qu'Agnès Pannier-Runacher donne, les portes ouvertes dans les commerces quand la climatisation fonctionne à l'intérieur (750 euros d'amende) ou les enseignes lumineuses allumées la nuit (amende de 1.500 euros à la clé).
Accompagner les Français
La minsitre assure aussi que son objectif est d'accompagner les Français dans la rénovation thermique des bâtiments et pour des voitures plus propres. Pour faire cela, elle l'assure, la France en a les moyens: "Cet argent, on le trouve déjà dans nos impôts" puisque "nous sommes le pays qui taxe le plus les entreprises en France", selon la ministre. Pas d'augmentation d'impôts ni pour les Français, ni pour les entreprises, mais des redirections vers des mesures plus vertes.
"Il y a des crédits pour accompagner la rénovation thermique et le changement de voiture et je vais lancer dans les prochains jours un appel à projet pour financer les associations qui accompagnent les plus précaires dans la rénovation thermiques de leurs logements", annonce la ministre de la Transition écologique.