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Vitry: les députés LFI Mathilde Panot et Louis Boyard "gazés" sur un piquet de grève d'éboueurs

Des CRS et des manifestants le 16 mars 2023 à Vitry

Des CRS et des manifestants le 16 mars 2023 à Vitry - Twitter Manon Aubry

Des élus de la Nupes, dont Louis Boyard, Mathilde Panot et Manon Aubry, qui s'étaient joints à des éboueurs bloquant leur dépôt dans le cadre de leur grève contre la réforme des retraites, ont été "gazés" dans des échauffourées avec les forces de l'ordre.

Des échauffourées ont éclaté au dépôt des éboueurs de Pizzorno, à Vitry (Val-de-Marne), entre grévistes et élus d'un côté, et forces de l'ordre de l'autre.

Les grévistes qui occupent le site depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites ont tenté d'empêcher les CRS de casser le piquet de grève alors que le préfet de Paris a ordonné la réquisition d'effectifs pour nettoyer les rues de Paris qui croulent sous 7.800 tonnes de déchets.

Cette intervention des forces de l'ordre est consécutive à une décision mercredi du tribunal de Créteil, saisi par Pizzorno Environnement, une société privée qui collecte les ordures du 15e arrondissement de Paris notamment.

"La seule chose qu’on met à la poubelle, c’est la réforme des retraites"

Présents pour soutenir les éboueurs, des députés de La France insoumise, notamment Louis Boyard, Manon Aubry et Mathilde Panot, ont été "gazés" lors d'un face à face tendu avec les CRS.

"Scandaleux ! On vient de se faire gazer et charger au site de collecte des déchets de Pizzorno à Vitry. Ici, la seule chose qu’on met à la poubelle c’est la réforme des retraites", a assuré Manon Aubry sur Twitter. "Honte à ce pouvoir qui ne tient que par la violence et la brutalité", a renchéri Clémence Guetté, également présente.

Bataille politique

Les éboueurs parisiens sont en grève depuis 11 jours contre la réforme des retraites. En conséquence, 7.800 tonnes de déchets jonchent les trottoirs de la capitale. La maire de Paris Anne Hidalgo, qui soutient le mouvement, a adressé une fin de non-recevoir aux injonctions du préfet de Paris Laurent Nuñez qui demandait à la municipalité de réquisitionner des éboueurs.

Devant le refus d'Anne Hidalgo, le préfet a choisi de lui-même réquisitionner des effectifs pour nettoyer les trottoirs de la capitale. Dès mardi soir, le ministre de l'Intérieur avait informé qu'en cas de refus de réquisitionner les éboueurs par la mairie, l'Etat le ferait en raison d'éventuels risques sanitaires.

G.D.