Incendies: pourquoi la France est assez épargnée cet été pour l'instant

Des feux tout autour de la Méditerrannée, en Grèce, en Italie, en Algérie, mais la France est, elle, assez épargnée jusqu'à présent. Au moins 40 personnes ont déjà péri dans les flammes dans les différents pays méditerranéens frappés par les incendies. Un début d’été calme dans l'Hexagone dû à la stratégie française d’attaque des feux naissants et aux plusieurs phénomènes de pluie.
Dans les Bouches-du-Rhône, les pompiers sont sur le qui-vive. Dix-huit pompiers et quatre camions tournent sur des zones à risque pour prévenir tout départ de feu. "Quand on est sur une attaque de feu naissant, on va concentrer un maximum de moyens pour essayer de l'éteindre au plus vite", explique Stéphane Trinci, chef du centre d’incendie et de secours de Gardanne.
La réactivité est primordiale
Au poste de contrôle des forêts à Marseille, des cartes mises à jour en temps réel sont projetées sur des écrans géants. C’est ici qu’on reçoit toutes les informations du terrain et qu’on répartit les pompiers prêts à intervenir. Une stratégie typiquement française.
"En été, ce dispositif est en place en continu. La stratégie d'attaque des feux naissants paie. 95% des feux vont parcourir moins de 5 hectares", détaille Jean-Luc Beccari, directeur du SDIS 13.
Autre facteur, les citoyens seraient mieux sensibilisés cette année grâce au dispositif de la météo des forêts. Mais la France n'est pas pour autant sortie d'affaire. Le système européen d’information sur les feux de forêts Copernicus a classé le sud-est de la France en danger extrême.
"Nous avons eu un début d'été plutôt calme lié aux effets des orages de juin mais cet effet est passé. Nous nous attendons à une fin juillet et un mois d'août en l'absence de pluie qui sera tendu", alerte Jean-Luc Beccari.
Un incendie a parcouru, jeudi, une centaine d'hectares dans l'arrière-pays niçois vers Bairols (Alpes-Maritimes), dans une zone éloignée des habitations et très difficile d'accès.
Le risque est surtout sur les départs de feux simultanés, qui réduisent la force de frappe des pompiers et amènent à de grands incendies, comme ceux de l’été dernier.