Inondations: ce que les habitants sinistrés attendent de la visite de Michel Barnier dans le Rhône

Michel Barnier sera dans le Rhône ce vendredi. Un département touché la semaine dernière par de fortes inondations. Le Premier ministre doit y dévoiler un Plan d'adaptation au changement climatique, le troisième depuis la première adoption en 2011. Celui-ci est dans les cartons depuis 2023. Mais avec la dissolution, et les élections, le plan a accumulé les retards.
Il devrait présenter des mesures concrètes pour préparer le pays aux conséquences du réchauffement climatique... Inondations comprises... Alors à Givors, où Michel Barnier devrait rencontrer des habitants et commerçants sinistrés, il est attendu de pied ferme.
Une semaine après les inondations, Jennifer nettoie encore sa maison. Elle attend beaucoup de la venue du Premier ministre aujourd'hui.
“Avec ce qu’on vient de vivre il ne faudrait pas que ça se reproduise. On attend des réponses”, assure-t-elle.
D'autant que Givors est loin d'être la seule commune touchée. “Des catastrophes naturelles, on en voit à la télé. Donc on se dit bon cette fois, c’est tombé sur nous. Mais il faudrait que ça n’arrive plus, c’est tout”, indique-t-elle.
Des inondations qui coûtent très cher
Mais ce plan d'adaptation au changement climatique a été plusieurs fois repoussé et ne devrait pas voir le jour avant 2025. Alors Geoffroy, commerçant lui aussi sinistré, n'en espère plus grand-chose. “J’ai tout perdu. Peut-être que par miracle ils réagiront, mais on nous fait miroiter des choses qui n’arrivent jamais”, déplore-t-il.
Pour les associations aussi, il y a urgence. Et le chantier est aussi colossal que coûteux, d'après Quentin Ghesquière, chargé de plaidoyer pour l'association Oxfam.
“Les dernières inondations qui ont eu lieu, c’est 450 millions de dégâts assurables. Ça va nous coûter moins cher de prévenir que de guérir”, affirme-t-il.
Oxfam prendra part aux concertations afin d'élaborer ce plan. L'ONG souhaite même qu'il soit "contraignant" pour que l'Etat ne puisse pas se désengager.