"On sera perdants": l'inquiétude des ostréiculteurs après la tempête Ciaran

Après les tempêtes Aline et Céline, la tempête Ciaran a de nouveau mis à rude épreuve les ostréiculteurs du bassin d’Arcachon, mercredi et jeudi. Le banc d’Arguin, qui protégeait leurs concessions, a été fortement abîmé par la tempête, et les huîtres aussi.
"Derrière une huître, il y a quatre ans de travail"
"Ce banc de sable a explosé sous la pression de la tempête et les rouleaux se retrouvent dans nos parcs à huîtres, soulèvent nos tables et enterrent nos huîtres", détaille Olivier Laban, président du comité régional conchylicole.
C’est une véritable course contre la montre qui s’est engagée. "Derrière une huître, il y a quatre ans de travail, donc il était hors de question de perdre des huîtres", explique-t-il.
"L’huître, elle vit dans l’eau, elle ne vit pas sous le sable, donc toutes ces huîtres ensablées, il fallait absolument les sortir pour ne pas qu’elles meurent", se désole cet ostréiculteur.
Il est, pour l'instant, trop tôt pour faire une évaluation des dégâts mais les ostréiculteurs sont inquiets, à l’image de Fabrice Vigier: "Automatiquement, on sera perdants dans l’histoire, c’est évident. Surtout que c’est un lieu où la production de Noël est mise en place, parce que le côté gustatif, charnu, c’est là-bas qu’on le fait donc ça va être compliqué". Le secteur du banc d’Arguin représente 100.000 poches d'huîtres, soit 10% de la production du bassin d’Arcachon.