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Tempête Ciaran: les victimes des dégâts attendent maintenant le passage des assurances

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La tempête Ciaran, qui a touché le nord-ouest de la France mercredi et jeudi, a provoqué énormément de dégâts. De nombreux Français sont en attente de réponses de la part de leur assurance.

"On espère juste que les assurances vont prendre les choses en compte." Sandrine Loncke, gérante d'un bar au Neubourg, dans l'Eure, en Normandie, constate les dégâts sur la terrasse de son établissement, après le passage, mercredi, de la tempête Ciaran.

Les vitres de sa terrasse sont brisées et une partie de la structure s'est même envolée. Touchée, Sandrine estime les dégâts à plusieurs milliers d'euros. Elle a pu échanger avec son assureur, mais les réponses de son interlocuteur ne la rassurent pas: "Les assurances ne savent pas si c'est pris en compte, puisque, apparemment, quand on est prévenu pour des tempêtes, on doit faire ce qu'il faut".

"Je viens de leur dire que je ne pouvais pas démonter ma terrasse à chaque fois qu'il y a un coup de vent qui est prévu", se désole la propriétaire du bar.

Concernant les habitations, les Français sont normalement protégés puisque les contrats contiennent obligatoirement une garantie tempête. Tout bénéficiaire possède 30 jours, à compter de la constatation des dégâts, pour entamer des démarches.

"Le conseil que l'on peut donner, c'est bien évidemment d'essayer de prendre un maximum de photographies, qu'ils pourront ensuite communiquer à leur assureur. C'est également essayer de protéger ce qui peut l'être pour éviter que les dégradations s'amplifient", conseille Olivier Moustacakis, fondateur d'un comparateur d'assurances.

Des régions préparées aux tempêtes

Au total, c'est "entre 240.000 et 270.000 sinistres" qui vont être déclarés, représentant un total de coût "entre 370 et 470 millions d'euros", selon Gilles André, directeur de Risk Weather Tech, une entreprise qui travaille avec des assurances et se base sur des données météorologiques.

"En termes de coût, ce n'est pas une grosse tempête. Elle a été très intense en Bretagne, mais l'impact géographique reste relativement restreint", explique Gilles André.

Des dégâts moins importants puisque la tempête a "touché des régions qui sont assez résilientes", ajoute-t-il. Fréquemment exposées à ce genre d'événements climatiques, ces régions sont, par conséquent, amenées à construire des bâtiments plus résistants.

Pierre Bourges (avec T.R.C.)