Sécheresse: inquiétude à Mur-de-Barrez, dans l'Aveyron, contrainte de se ravitailler par camion
Le Siniq, un cours d'eau situé dans le Massif Central, est au plus bas à cause de la sécheresse. Par conséquent, sept villages qui dépendent de la rivière doivent être approvisionnés en eau par camions citernes dans le contexte de sécheresse actuel.
"Aujourd’hui, ils apportent 400 m3 sur les 1.300 m3 consommés sur notre territoire, affirme Pierre Ignace, maire de Mur-de-Barrez. Il y a sept camion citernes pour les sept villages de la communauté de communes."
Le territoire est, en plus, très touristique. En général, il y a 3.000 habitants, "mais on peut monter jusqu'à 5.000 personnes sur notre bassin l'été". Plus de monde donc plus de consommation en eau. Pour autant, grâce à beaucoup de communication et les appels lancés par les élus, "les gens sont sensibilisés et mobilisés". Ils ont réduit considérablement leurs dépenses hydrauliques.
Une prise de conscience "peut-être tardive"
"Aujourd’hui tout est géré pour qu'il n' y ait pas de coupures (d'eau)". Dans le pire des scénarios, la communauté de communes a fait des stocks de bouteille d'eau.
Les élus commencent aussi à s'interroger sur l'avenir. Ces dernières années, les périodes de sécheresse s'accentuent. Cela a permis une prise de conscience "peut-être tardive dans l’esprit général sur les effets du réchauffement, sur la sécheresse, mais ça doit nous permettre dès demain de nous projeter sur les alternatives, sur la préservation de la ressource en eau", précise le maire.
De fait, ils se préparent à ce que ces événements se reproduisent.
"Demain tout doit être envisagé, que ça soit des retenues d’eau, une politique sur la récupération des eaux de pluie, que ça soit pour les particuliers comme pour nos éleveurs. Cela doit balayer tous les champs concernant notre politique et notre façon de gérer l’eau.”
Leur attente, désormais, ce sont les pluies. "Le cours d’eau qu’on a monte assez vite dès les premiers orages", conclut le maire.