Sécheresse: la majorité du Var désormais en alerte renforcée, le littoral passe en alerte

La majorité du Var a été placée en alerte sécheresse renforcée (photo d'illustration). - Fabric COFFRINI - AFP
L'eau manque toujours dans le sud de la France. La préfecture du Var a annoncé, ce mardi, que la majorité du département a été placée en alerte sécheresse renforcée et ses communes littorales ont été placées en alerte.
Dès la mi-février, le préfet du Var, Evence Richard, avait lancé un "cri d'alarme" et placé la majorité du département (85 communes) en alerte sécheresse (le deuxième niveau sur quatre), tandis que deux communes - Riboux et Saint-Zacharie - étaient en alerte renforcée (le troisième niveau), les 66 autres communes restant en simple vigilance (le premier niveau).
"Les recharges hivernales [d'eau] ont été inexistantes ou très insuffisantes, donc on part d'une situation déficitaire avec une pluviométrie printanière très basse, avec 75 à 80% de déficit sur mars-avril", a expliqué Julian Assante, chargé de mission à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).
Remplissage des piscines interdit, sauf exceptions
L'alerte renforcée implique l'interdiction d'arroser les espaces verts et de laver sa voiture ou son bateau. Concernant le remplissage des piscines privées, il est proscrit sauf si c'est le premier et que le chantier a démarré avant le déclenchement des premiers stades de restriction d'eau.
Les communes du littoral passent donc en situation d'alerte, dans un principe de solidarité. "De façon à ce que tout le monde fasse un effort vis-à-vis de l'eau", a complété le préfet.
"Cette solidarité est une demande forte exprimée notamment l'été dernier par les communes du nord du département (...) qui étaient soumises à des contraintes parfois importantes et regardaient d'un oeil un peu suspicieux certaines communes du littoral sur lesquelles les douches de plage coulaient sans restriction", a-t-il souligné.
Le préfet mise sur "la pédagogie"
"On opte pour quelque chose de progressif: on préfère monter progressivement mais aussi descendre progressivement dès que la situation paraît s'être suffisamment améliorée", a précisé Evence Richard, disant parier sur "la pédagogie".
Si on va trop vite et très loin dès le départ, on aura un sujet d'acceptabilité de la part de nos concitoyens" : pour les communes désormais en situation de crise, Riboux et Saint-Zacharie, "l'ampleur des interdictions est quand même très pénalisante", a-t-il plaidé.