Chassé-croisé des vacances: "Le mois d'août devrait être plutôt bon" après un début d'été morne

C'est l'heure du plus grand week-end de chassé-croisé des vacances. Retour au travail pour les juillettistes, tandis que les aoûtiens prennent la direction de la plage. Une aubaine pour les professionnels du tourisme, qui espèrent une seconde partie de saison plus ensoleillée pour leurs comptes.
Car le mois de juillet a eu "du mal à partir", explique ce vendredi, sur RMC, Vanguélis Panayotis, président du cabinet d'études MKG Consulting, spécialisé dans le tourisme. "On est allé voter jusqu'au 7 juillet, ça a changé les plans. Ensuite, il y a eu l'Euro de football en Allemagne qui a attiré pas mal de touristes européens", rappelle-t-il.
Mais la donne pourrait changer avec les JO: "La cérémonie d'ouverture a donné un peu le top départ de cette saison qui avait du mal à partir. Le mois d'août devrait être plutôt bon. On va enfin voir le début de la saison estivale, il y a un vrai décalage parce que juin et juillet, c'était moins bien que l'année dernière".
En cause aussi, le mauvais temps: "Les Français ont plutôt privilégié les valeurs sûres avec le littoral méditerranéen, contrairement à la Bretagne, région championne des deux derniers étés", constate Vanguélis Panayotis.
Le pouvoir d'achat en baisse
Autre problème, la baisse du pouvoir d'achat des touristes, alors que 14% des Français envisagent de dépenser moins. "On voit qu'on a atteint un plafond de verre. A la sortie du Covid-19, il y avait une réserve et aussi l'envie de ne faire aucune concession et on a eu deux étés très forts. Là, les Français vont faire des arbitrages alors que ce n'était pas le cas les deux étés précédents", explique-t-il.
A Paris, sur le front des JO, des restaurateurs loin des sites olympiques s'estiment laissés pour compte. Les hôteliers, eux, après avoir craint le pire, "ils ont fait le plein", assure Vanguélis Panayotis. "Beaucoup ont été entièrement privatisés par des sponsors ou des entreprises. Les autres ont fini par se remplir rapidement à la dernière minute", assure Vanguélis Panayotis.
S'il y a un secteur qui ne devrait pas connaître la crise, c'est la route. Bison futé voit noir samedi dans le sens des départs et rouge dimanche sur la route du retour.