On m’a toujours dit que l’école républicaine prônait la méritocratie et au final je me retrouve sans rien
Au lendemain des résultats du bac, certains bacheliers n’ont toujours pas trouvé d’école pour la rentrée, par manque de place. Certains ont même décroché une mention, mais le système APB (admission post-bac) leur a jusqu’ici refusé toutes leurs demandes, par manque de place dans l’enseignement supérieur.
Ils sont 17.000 lycéens a n’avoir toujours pas d'affectations sur le portail post-bac pour la rentrée prochaine. C’est le cas d’Idile et Imran, qui viennent d'avoir leur Bac ES avec mention. Mais ils n'ont pas pu fêter ça. Pour eux, l'heure est aux portes a portes dans les universités pour trouver des places libres en droit.
Le regard triste, Idile est frustrée, elle a pourtant toujours eu les félicitations. "On m’a toujours dit que l’école républicaine prônait la méritocratie et au final je me retrouve sans rien. Je ne comprends pas".
"On n’est pas en vacances tant qu’on n’a pas d’école"
Quant à Imran, il a soumis 32 voeux sur le portail APB. Aucun n’a été exaucé. "J’aimerais bien avoir une place parce qu’en fait on n’est pas en vacances tant qu’on n’a pas d’école. On nous met la pression, on ne sait pas ce qu’on va faire l’année prochaine".
Lila Le Bas est la présidente du syndicat étudiant l'Unef. Selon elle le problème ne vient pas forcement des voeux d'admission, mais plutôt du nombre d'étudiants en constante augmentation. "Le problème n’est pas technique. Ce n’est pas un logiciel qui est responsable de ça, c’est véritablement un manque de places et un problème de moyens que l’on met dans l’enseignement supérieur. Ils sont aujourd’hui largement insuffisants". Le syndicat a mis en place un dispositif, SOSinscription, pour aider l’étudiant sur sept encore sans admission.