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Éducation

"On ne voulait pas terminer le débat": la guerre Israël-Hamas, un sujet sensible dans les classes

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La guerre entre Israël et le Hamas pose des questions et notamment parfois chez les écoliers. Dans certaines classes, plusieurs ont demandé d'avoir un débat. Mais le sujet est très sensible.

À la télé, dans les journaux, mais aussi sur les réseaux sociaux, l'actualité au Proche-Orient est partout. Et même jusque sur les bancs de l'école. Dans les collèges et les lycées, plusieurs professeurs ont fait face à de nombreuses questions sur le conflit en cours en Israël.

Un sujet sensible pour les élèves, mais aussi les enseignants. Le sujet s’est invité de lui-même dans la classe de Ouassim. Un débat enflammé entamé par quelques élèves.

“Ils disaient ‘pour qui vous êtes?’ Bref, ils parlaient de ça. Ensuite, la prof a entendu et elle nous a dit que ce n’était pas le moment de parler de ça. On lui a répondu que si, c’était le moment, et on a commencé à faire un débat”, indique-t-elle.

Un regret pour cette lycéenne lyonnaise de 15 ans: que le conflit n’ait pas été au cœur de tout le cours. “En fait, on ne voulait pas terminer le débat donc on parlait beaucoup. C’est quelque chose de grave donc c’est bien d’en parler”, assure-t-elle.

"J'aimerais bien en discuter un peu plus"

Une frustration partagée par d’autres élèves qui, eux, n’ont pas encore eu l’occasion d’aborder cette actualité en classe: "Comme je n’ai pas spécialement tout compris à ce qu’il se passe actuellement, j'aimerais bien en discuter un peu plus”. “Le professeur peut servir d’arbitre si on s’égare trop, ou si on va dans différents extrêmes”, juge un autre.

Des interrogations et parfois des inquiétudes qui ont dû être levées dès lundi par Christine Guimonnet, enseignante dans un lycée du Val-d'Oise et co-secrétaire générale de l’association des professeurs d’histoire et de géographie.

“On a justement travaillé sur la différence entre les faits historiques, l’aspect scientifique des connaissances et l’opinion. Comment se forger une opinion grâce à la conséquence”, indique-t-elle.

Certaines classes ont déjà commencé à étudier les conflits au Proche-Orient, au programme des élèves de terminale.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours