Rentrée: le plaidoyer du député insoumis Rodrigo Arenas pour une école "intégralement gratuite"

Ce 16 août est le jour où trois millions de ménage reçoivent leur allocation de rentrée scolaire: une aide qui va de 398 à 434 euros selon l'âge de l'enfant. Mais avec l'inflation, le député LFI Rodrigo Arenas, spécialisé dans les questions d'éducation, étant lui-même ancien président de la fédération de parents d'élèves, la FCPE, s'inquiète pour le budget des ménages pour la rentrée scolaire:
"Je suis interpellé par des familles qui ont pris des crédits renouvelables pour payer le loyer. Il y a des familles en grande difficulté pour affronter le coût de la vie dans le contexte d'inflation dans lequel nous sommes. L'inflation se répercute à la maison mais aussi à l'école, à la cantine scolaire par exemple."
Cantine et fournitures gratuites
Face à cette réalité, le député de la Nupes propose de "rendre intégralement gratuite l'école." Il prend notamment l'exemple de la Finlande où il n'y a pas de frais de scolarisation, mais où le matériel scolaire et la cantine sont aussi gratuits pour les écoles primaires et secondaires. "C'est ce qu'a fait le Massachussetts aux États-Unis aussi." Pour la cantine gratuite, le député estime que c'est aussi une question "de santé publique":
"Un enfant qui se nourrit bien, qui est heureux à l'école, qui va bien, ce sont des économies à terme sur la santé, car on n'aura pas des élèves qui développeront des maladies qui auraient pu être évitées en mangeant sainement."
Rodrigo Arenas estime aussi que la première réforme à mettre est de rendre "gratuites les fourniture scolaires". Une gratuité qui a été mise en place par "beaucoup de collectivités qui estiment que les enfants doivent avoir le même accès et les mêmes fournitures" estime le parlementaire insoumis.
"On doit aider tous les enfants au même niveau"
Le député estime que "l'école est une priorité" et veut mettre en place un système comparable à celui de l'hôpital: "On a quelque chose d'extraordinaire qui est l'impôt sur le revenu qui fait que chacun en fonction de ses moyens contribue à la solidarité nationale. Pour l'hôpital public, on a cette solidarité, et qu'on soit riche ou pauvre, on vous soigne."
"Si l'école est une priorité, il ne faut pas faire de différenciation entre les enfants, indépendamment du territoire et de la famille dans laquelle on est né : on doit donc tous les aider au même niveau."
"La question est de savoir si on considère que l'école est un droit commun et que tous les élèves aient accès aux mêmes moyens et à la même école? C'est un sujet de fond et d'intérêt général. Si la Finlande a réussi à le faire, je ne vois pas pourquoi la France ne pourrait pas le faire", conclut le député.