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Retraites: des syndicats d'enseignants envisagent des actions pour perturber le bac

Les épreuves de spécialité du baccalauréat débutent lundi prochain. Pendant trois jours, les élèves plancheront sur ces examens qui comptent pour un tiers de la note final du bac. Mais des syndicats d'enseignants envisagent de perturber les épreuves pour manifester contre la réforme des retraites.

Après les transports, les poubelles, l’énergie, autant de secteurs touchés depuis plusieurs jours par des grèves, la mobilisation menace même le bac. Plusieurs syndicats enseignants préviennent qu'ils pourraient être mobilisés dès lundi prochain, le 20 mars, premier jour des épreuves de spécialité du baccalauréat.

Quatre syndicats aimeraient profiter de cette occasion pour perturber la bonne tenue des épreuves qui doivent se dérouler sur trois jours. Des épreuves loin d'être anecdotiques, car elles comptent pour un tiers de la note finale.

Alors ces perspectives de blocage divisent élèves et enseignants. Clara, elle, serait toute heureuse de se voir offrir un plan de secours. “Moi si ça ne se tient pas la semaine prochaine et qu’on a une semaine de plus pour réviser, ça m’arrange un petit peu”, affirme-t-elle.

Mais l'interrogation n'amuse pas Charly, qui n'avait pas du tout misé sur cette problématique.

“Ça fait vraiment deux semaines que je ne sors pas, que je révise et tout. Donc si jamais on me dit qu'on décale à dans deux semaines, mentalement après ça devient compliqué”, assure-t-il.

Une heure de tolérance en cas de retard à cause des transports

Menacer le bac, à ce stade de la contestation, c'est le meilleur moyen de faire augmenter la pression, assure Jules Siran, co-secrétaire fédéral de Sud Éducation. “La violence qu’on subit en ce moment de la part du gouvernement est telle qu’effectivement il n’y a pas de tabou en termes de modalité d’actions”, appuie-t-il.

Mais si perturbations il y a, tout sera fait pour que les épreuves puissent se dérouler normalement selon Édouard Geffray, directeur général de l'enseignement scolaire.

“Nous sommes organisés dans tous les centres d’examen pour avoir plus de surveillants que nécessaire, comme nous avons plus de correcteurs que nécessaire, pour accueillir, une fois encore, chacun dans les meilleures conditions”, pointe-t-il.

Et si, faute de transports, des candidats n'arriveraient pas à l'heure à l'examen, une heure de tolérance leur sera accordée pour venir plancher.

Alfred Aurenche avec Guillaume Descours