Yvelines: à La Verrière, des écoles brûlées pendant les émeutes et fermées pour la rentrée scolaire

Certaines écoles ne rouvrent pas leurs portes, ce lundi. Cinq établissements ont été détruits en marge des épisodes de violences urbaines en début d’été. Il s'agit des écoles maternelle Jean Zay à Mâcon, Robert Desnos au Petit-Quevilly, l'élémentaire Marguerite Perey à Strasbourg et deux écoles de la petite commune de La Verrière, dans les Yvelines.
Dans celle-ci, les 55 élèves de la maternelle Etang des Noës sont accueillis dans une autre école du quartier. Les 173 élèves de l'élémentaire du Bois de l'Etang sont, eux, obligés d'aller dans une école régionale (ERPD) située à deux kilomètres de là. Des bus sont affrétés par la région pour acheminer tous les enfants.
Devant les panneaux d'affichage de la désormais ancienne école de son fils, Nathaella a du mal à cacher son inquiétude. “Ça va être une rentrée assez particulière, ça va être sport”, indique-t-elle.
Elle a deux enfants. Son fils découvre le CP ce lundi matin et sa fille vit, elle, sa toute première rentrée en maternelle.
“Ça aurait été plus pratique pour moi parce que l’école qui a malheureusement brûlé était collée à celle où va ma fille. Donc ils ont mis à disposition des navettes, mais quand ils sont petits comme ça, on aime bien les accompagner, surtout en CP”, indique-t-elle.
Deux à trois ans de travaux
Ces navettes, Bocar va les utiliser, lui. Il entre en CM1 ce lundi matin. Jusqu'à présent, son école était en face de chez lui. Alors, avant de découvrir ce nouvel établissement, il confie avoir "un peu peur parce qu’il y a des personnes que je ne connais pas". "Peut-être qu’ils vont m'embêter, mais en même temps, j’ai hâte”, assure-t-il.
Mais l'essentiel pour Houria Daani, la responsable d'une association de parents d'élèves, c'était de permettre à ces 170 élèves de retrouver des visages familiers.
“Le gros soulagement, c’est vraiment que les enfants gardent leurs camarades avec leur maîtresse et leur maître. L'avantage, c’est qu’ils ne seront pas dispatchés dans d’autres communes”, indique-t-elle.
Et c'est d'autant plus important que ce nouveau fonctionnement va durer au moins deux ans, voire trois, le temps de reconstruire l'école détruite en début d'été.