EN DIRECT - Marche contre l’antisémitisme: 105.000 ont défilé dans la capitale, 182.000 dans toute la France selon l'Intérieur

182.000 manifestants recensés en France, selon le ministère de l'Intérieur
Plus de 182.000 manifestants en France, y compris à Paris annoncent le ministère de l'Intérieur et la préfecture de police.
7.500 personnes rassemblées à Marseille pour marcher contre l'antisémitisme
Environ 7.500 personnes, selon la police, ont défilé dimanche à Marseille "contre l'antisémitisme" dans le cadre d'une "grande marche civique" prévue partout en France à l'appel des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale.
Quelques manifestants portaient des kippas, des drapeaux français mais aussi des panneaux sur lesquels était inscrit "France, non à l'antisémitisme" et "Depuis le 7 octobre (date de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, NDLR), en France 1.150 actes antisémites. Ca suffit!".
"Aujourd'hui à Marseille, la République s'est réunie contre l'antisémitisme. Nous devons rester inflexibles sur nos valeurs républicaines, rien ne peut justifier les actes de haine auxquels nous faisons face en ce moment", a déclaré le maire divers gauche de la ville, Benoît Payan, qui a exigé une "libération immédiate et inconditionnelle des otages" israéliens détenus actuellement par le Hamas.
105.000 personnes ont défilé à Paris contre l'antisémitisme
Selon les chiffres de la préfecture de police de Paris, 105.000 ont participé à la manifestation contre l'antisémitisme dans la capitale ce dimanche.
Yonathan Arfi, président du Crif, pense que la présence de Macron aurait rendu la marche "encore plus historique"
Le président du Crif, Yonathan Arfi, a regretté dimanche, à la fin de la marche contre l'antisémitisme à Paris, l'absence d'Emmanuel Macron, jugeant que la présence du chef de l'Etat aurait rendu l'événement "encore plus historique".
Interrogé sur l'absence du chef de l'État, il a souligné qu'il avait "appelé à ce qu'il participe à cette marche", mais "il a choisi un autre format".
"Ce qui compte, c'est le chiffre de mobilisation des Français, la dimension politique, qui est allée au-delà des clivages, le fait que les Français aient répondu présents de manière populaire", a souligné devant la presse le responsable du Conseil représentatif des institutions juives de France.
La marche "n'aura servi qu'à blanchir l'extrême-droite" tacle Manuel Bompard
Du côté de LFI, après Jean-Luc Mélenchon, c'est au tour de Manuel Bompard de critiquer la marche contre l'antisémitisme qui s'est tenue à Paris ce dimanche.
Sur X, le coordinateur des Insoumis a estimé que la marche " aurait dû être une immense marche pour l’unité du peuple comme le pays en a connu". Toutefois selon le député des Bouches-du-Rhône, le rassemblement "n’aura finalement servi qu’à blanchir l’extrême-droite et déchainer des expressions de la haine contre les musulmans."
La réaction de Jean-Luc Mélenchon après l'arrivée de la marche
Absent du rassemblement contre l'antisémitisme, la réaction de Jean-Luc Mélenchon était attendue. Sur X, le fondateur de LFI a estimé que "le peuple français restera uni malgré ses dirigeants".
Il a aussi ciblé la droite et l'extrême droite, qui selon lui, "pourtant unis, ont échoué à reproduire les mobilisations générales du passé".
"C'est un tournant pour la suite", dit Fabien Roussel dans le cortège
La gauche, les écologistes, les progressistes, les républicains, sont là. Et on est là ensemble, derrière la même banderole. Je pense que c'est un tournant pour la suite, c'est important que l'on ait clarifié les choses", a lancé Fabien Roussel dans le cortège se dirigeant vers le Sénat.
"Le monde qui est présent aujourd'hui, c'est la réponse à tous ceux qui ont fait le choix de ne pas être présent. Pour notre part, nous avons voulu avoir un slogan très clair, qui montre que l'extrême droite n'avait pas sa place dans ce rassemblement", a ajouté Fabien Roussel.
"Nous ne laisserons rien passer", assure Elisabeth Borne
"C'était important pour moi d'être là, avec mon gouvernement, pour dire que la République doit protéger tous ses citoyens, que nul ne peut être inquiété en raison de son origine et de sa religion", a souligné la Première ministre Elisabeth Borne.
"Nous ne laisserons rien passer", a rajouté Elisabeth Borne au micro de BFM TV. "Les policiers, les gendarmes, les magistrats sont très mobilisés pour ne laisser passer aucun message de haine, aucune violence à l'égard d'un de nos concitoyens car il est de religion juive", a martelé la Première ministre à la fin du cortège.
"Une manifestation profondément républicaine", estime François Hollande
"Ca doit montrer que la lutte contre l'antisémitisme est une valeur partagée comme la lutte contre tous les racismes", a dit François Hollande, l'ancien président de la République.
"Il y avait beaucoup de drapeaux français dans la manifestation. (...) L'antisémitisme est une atteinte à ce drapeau-là et aux valeurs de la République", a-t-il ajouté.
"Ce qui était important, c'était qu'il y ait eu cette mobilisation populaire. C'était que les Français aient compris ce qu'était le sens de cette manifestation, une manifestation profondément républicaine", a aussi dit l'ancien président de la République.
Le début du cortège est arrivée au Sénat
La tête du cortège est arrivée proche du Sénat, point de ralliement de la fin de la manifestation. Gérard Larcher a pris la parole, en appellant notamment à "protéger la République".
Il a été suivi par la présidente de l'Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet, qui s'est dite "heureuse que nos concitoyens aient répondu très largement à cet appel, car c'est pour eux que nous avons marché". La présidente de l'Assemblée nationale s'est dit "très confiante parce qu'aujourd'hui on a montré la plus belle image de la France".
Emmanuel Macron absent, Jean-Luc Mélenchon aussi
Emmanuel Macron, lui, a décidé de ne pas défiler. Le président de la République s'est adressé aux Français samedi soir, par le biais d'une lettre publiée par le journal Le Parisien. Il y a déploré "l'insupportable résurgence d'un antisémitisme débridé".
"Une France où nos concitoyens juifs ont peur n'est pas la France", a-t-il écrit, en lançant un appel à l'unité de la France "derrière ses valeurs, son universalisme".
Mais la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon manquait à l'appel. Le parti de gauche radicale, accusé d'ambivalences sur l'antisémitisme, boycottait en effet la manifestation du fait de la présence du RN, même si des Insoumis ont participé à d'autres rassemblements en province.
Signe d'une fracture grandissante, le dépôt de gerbe organisé par LFI en fin de matinée près de l'emplacement de l'ancien Vel d'Hiv a été perturbé par un groupe de contre-manifestants arborant des pancartes "Touche pas à la mémoire", aux cris de "collabos". L'oeuvre d'"une dizaine d'excités", a réagi la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot.
Des milliers de personnes ont répondu à l'appel de François Ruffin à Strasbourg
A Strasbourg, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche matin, dont plusieurs députés LFI venus de Paris.
Sur une "idée" lancée par François Ruffin et Alexis Corbière, plusieurs élus insoumis comme Clémentine Autain ou Raquel Garrido ont répondu à l'appel du député LFI de Strasbourg Emmanuel Fernandes de défiler à cette manifestation organisée par la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), où le Rassemblement national n'était pas le bienvenu.
Le député de la Somme François Ruffin a plaidé pour un "moment de dignité, de gravité" et demandé de laisser de côté "au moins pendant 24 heures, toutes les polémiques".
"L'antisémitisme est un fléau, un poison", dit Catherine Colonna
Interrogée sur BFM TV par Appoline de Malherbe et Laurent Neumann, en marge du cortège, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a jugé que "l'antisémitisme est un fléau, un poison qui insulte la France et ne représentent pas nos valeurs".
"Israël a le droit de se défendre, mais doit le faire dans le plein respect du droit international. Ca veut dire protéger les civils autant que possible, et s'il ne le fait pas évidemment c'est un problème", a de plus ajouté Catherine Colonna.
Une "Marseillaise" entonnée par le cortège
Sur le trajet de la marche, les membres du cortège ont entonné une Marseillaise, comme on peut le remarquer sur les images enregistrées par nos confrères de BFM TV.
"Notre ordre du jour, c'est la République", dit Gérard Larcher
La marche contre l'antisémitisme doit être l'occasion d'un "sursaut républicain", a déclaré dimanche le président du Sénat, Gérard Larcher, au côté de son homologue de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet qui a espéré "que cette marche rassemble au maximum nos concitoyens".
"Notre ordre du jour, c'est la République", a résumé Gérard Larcher peu avant le départ du cortège parisien, que les polémiques sur la présence du Rassemblement National et l'absence de La France Insoumise "ne doivent pas salir", a estimé Yaël Braun-Pivet. Les deux présidents de chambres, qui étaient interrogés sur la chaîne Public Sénat, sont à l'origine de l'organisation de cette marche.
"Nous sommes exactement là où nous devons être", affirme Marine Le Pen
"Nous sommes exactement là où nous devons être", a lancé la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen quelques minutes avant le début de la grande marche contre l'antisémitisme sur l'esplanade des Invalides.
Marine Le Pen, dont la présence dans ce cortège est contestée par la gauche et la majorité en raison du passé antisémite de son parti, a estimé qu'il s'agissait de "petite politique politicienne". Un groupe de militants d'une organisation juive de gauche Golen a brièvement essayé de s'opposer à sa participation au début de la manifestation, avant d'être contenu par la police.
La marche s'élance au départ des Invalides
La marche contre l'antisémitisme s'élance depuis l'esplanade des Invalides. De nombreuses personnalités sont présentes pour cette marche organisée dans la capitale.
Entre autres, derrière une banderole où est inscrit la phrase "Pour la République, contre l'antisémitisme", se trouvent Yaël Braun-Pivet, Gérard Larcher, les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, la Première ministre Elisabeth Borne, Marine Le Pen, Eric Zemmour, Edouard Philippe, Eric Ciotti, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve.
Marche contre l'antisémitisme: plusieurs cadres LFI rassemblés à Strasbourg
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche matin à Strasbourg pour une marche contre l'antisémitisme et pour la République, dont plusieurs députés LFI venus de Paris, a constaté un journaliste de l'AFP.
Sur une "idée" lancée par François Ruffin ou Alexis Corbière, plusieurs élus insoumis comme Clémentine Autain ou Raquel Garrido ont convergé vers Strasbourg, pour répondre à l'appel du député LFI de Strasbourg Emmanuel Fernandes, qui était partie prenante de cette initiative à Strasbourg.
Une marche contre l'antisémitisme "essentielle", pour le grand rabbin de France
La grande marche contre l'antisémitisme prévue dimanche après-midi à Paris est "essentielle", a jugé sur Radio J le grand rabbin de France Haïm Korsia, estimant que "tout le monde devrait se sentir concerné".
Une "grande marche civique" contre l'antisémitisme doit s'élancer en début d'après-midi dans la capitale, en présence d'une bonne partie de la classe politique française, mais sans le chef de l'Etat ni l'opposition de gauche radicale.
"Je ne parlerai pas de faute politique" explique Yonathan Arfi, président du CRIF
"Je ne parlerai pas de faute politique" explique Yonathan Arfi sur la décision d'Emmanuel Macron de ne pas participer à la marche contre l'antisémitisme.
Marche contre l'antisémitisme: Borne dénonce les "postures" de LFI et du RN
Elisabeth Borne a estimé dimanche que "les postures n'ont pas leur place" dans la marche contre l'antisémitisme cet après-midi à Paris, à laquelle elle participera car "ce combat est vital pour notre cohésion nationale".
Cette remarque cible à la fois La France Insoumise dont "l'absence parle d'elle-même" et le Rassemblement national dont "la présence ne trompe personne", a précisé la Première ministre dans un message sur X (ex-Twitter).
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Appel à l'unité des Français avant la grande marche contre l'antisémitisme
"Une France où nos concitoyens juifs ont peur n'est pas la France". Même s'il n'y participera pas, Emmanuel Macron a donné le ton de la grande marche civique contre l'antisémitisme qui se déroule dimanche après-midi à Paris.
Organisée à l'appel des présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, elle se veut une réponse à l'explosion du nombre d'actes hostiles aux Juifs depuis les massacres du Hamas en Israël le 7 octobre et la riposte militaire qui a suivi.
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Le parcours de la marche contre l'antisémitisme
La préfecture de police de Paris a dévoilé dans un communiqué les détails de la manifestation lancée à l'appel de Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet. La marche commencera sur l'Esplanade des Invalides, située dans le 7ème arrondissement de Paris, à 15h.
Dans son communiqué, la préfecture de police indique que le tracé de la marche "empruntera l'avenue du Maréchal Galliéni, le Quai d'Orsay, les boulevards Saint-Germain, Saint-Michel".
Le cortège prendra fin à 19 heures, au niveau de la Place Edmond Rostand, localisée dans le 6e arrondissement.
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Une marche contre l’antisémitisme à Paris
Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, et Gérard Larcher, le président du Sénat, ont appelé à une grande marche contre l’antisémitisme ce dimanche à Paris, à 15h. Des milliers de personnes sont espérées, pour dénoncer la multiplication inquiétante des actes antisémites, avec plus de 1.100 depuis le 7 octobre et l’attaque terroriste du Hamas en Israël, suivie des bombardements et de l’intervention terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. La Première ministre Elisabeth Borne sera entourée par de nombreux ministres. La participation du Rassemblement nationale à cette marche contre l’antisémitisme a provoqué le refus des élus et membres de La France insoumise à venir se joindre au cortège.