Enquête ouverte après les propos d'une étudiante gazaouie accueillie en France et inscrite à Sciences-Po Lille

Arrivée en France il y a deux semaines après avoir été exfiltrée par le ministère des Affaires étrangères et accueillie par une grande école, Sciences-Po Lille, une étudiante gazaouie est dans la tourmente. Des publications qu'elle avait partagée sur les réseaux sociaux ont été exhumés.
Des publications violemment antisémites qui ont créé l'émoi et qui ont conduit à l'annulation de son inscription universitaire, car elles entrent "en contraction frontale avec les valeurs portées par Sciences-Po Lille.
Personne, que ce soit l'Institut français de Gaza, le Quai d'Orsay ou encore Sciences-Po Lille, les trois structures qui ont organisé son arrivée en France, personne n'avait repéré ces contenus violents relayés les deux dernières années par cette étudiante sur le réseau social X.
"Elle a vocation à quitter le territoire national"
Un message invitant à tuer tous les Juifs, accompagnant une vidéo d'Hitler, ou encore un appel à filmer les exécutions des otages israéliens pour les envoyer à (je cite) l'Occident dépravé.
Des propos "inadmissibles" selon la ministre de l'Enseignement Supérieur Elisabeth Borne, "inacceptables et inquiétants" abonde le ministère de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui dit avoir fait fermer le compte X de la jeune fille et avoir fait saisir la justice. Le ministre des Affaire étrangères reconnait que les criblages opérés par les services de l'Etat n'ont pas fonctionné.
"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", ajoute Jean-Noël Barrot. "Elle a vocation "à quitter le territoire national", abonde une source diplomatique à l'AFP.
Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.