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EXCLU RMC. "Je suis enfin dans un endroit sûr", une Palestinienne accueillie en France témoigne

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Interrogée sur RMC, en mars dernier, Nour Atallah témoigne de nouveau. Cette fois, elle ne se trouve plus dans la bande de Gaza, mais elle vient d'arriver en France. La Palestinienne a obtenu une bourse à SciencesPo Lille et pourra poursuivre ses études.

Nour Atallah faisait part, en mai dernier sur RMC, de son inquiétude depuis la bande de Gaza, d'où elle est originaire. Désormais, cette Palestinienne est arrivée en France et a atterri il y quelques jours. Elle fait partie des 292 Gazaouis qui ont pu sortir de l'enclave depuis mars, selon le quai d'Orsay.

À 25 ans, Nour est partie de Gaza, en passant par les checkpoints, en passant par Amman, en Jordanie, pour finir son périple à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, jusqu’à un appartement lumineux, rempli de livres, dans lequel elle nous accueille. "Il n'y a pas de bruits de drone. C'est difficile à croire", confie la jeune femme.

Accueillie à l'université SciencesPo Lille

Dans ses grands yeux noirs, une lueur d'émerveillement est apparue, cachée derrière ses lunettes d’élève studieuse. Sur la table du salon, elle a pris quelques notes pour pouvoir l’annoncer dans un français impeccable: "J'ai obtenu une bourse par le gouvernement français pour mes études. Je suis enfin dans un endroit sûr." Nour va suivre des cours à l'université SciencesPo Lille, et le directeur Etienne Peyrat l'héberge.

"Il faut bien que chacun contribue. Quand, par exemple, une institution comme nous s'implique pour accueillir une personne, c'est vraiment aussi au coeur de ce qu'on porte comme idée d'ouverture et de solidarité", explique Etienne Peyrat.

La rentrée de Nour est prévue le 4 septembre. Elle suivra des cours de droit et de communication. "Moi je veux être humanitaire", dit-elle, "pour retourner aider les Gazaouis".

Nour est fière d'intégrer sa nouvelle école et très reconnaissante. Pourtant quand elle raconte, parfois sa mine s’assombrit. Ses pensées sont ailleurs. "Je culpabilise. De laisser mon frère à Gaza seul. Il a 17 ans, il a faim. Il va peut-être perdre sa vie", craint-elle. Pour garder le lien, elle l'appelle tous les matins, lui raconte tout et immortalise tout, comme "la première fois où j’ai mangé des croissants".

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