"Mieux vaut tard que jamais": des militants soulagés du soutien de la CGT au mouvement du 10 septembre

Dans une interview au Figaro, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a appelé les Français à la responsabilité face aux menaces de blocages et de grèves générales organisées par le mouvement du 10 septembre, mouvement nébuleux, né des réseaux sociaux. Car cette mobilisation a reçu un coup de pouce de taille.
Après Sud-Rail, Solidaires, c'est au tour de la CGT de se ranger définitivement aux côtés des militants. Dans un communiqué officiel, le syndicat appelle officiellement "à construire la grève partout où c'est possible". Une prise de position qui était attendue par la base syndicale.
Joanny soupire: "Le mot d'ordre est donné. Mieux vaut tard que jamais" estime ce cégétiste, militant de la première heure. Dans les rayons de son supermarché, il n'attendait qu'un cri de ralliement pour tenter de convaincre les plus frileux.
“En entreprise, quand on a un appel de la confédération, j’ai des collègues qui se disent, la CGT appelle donc on va venir. Ça aide”, estime-t-il.
Une accélération pour le mouvement?
Mais ce n'est qu'un coup de pouce pour d'autres déjà sur le pied de guerre. Au CHU de Nantes, par exemple, le bruit court depuis des jours, voire des semaines: “le 10 septembre, nous avons déjà coché la date dans nos agendas", assure Elise. Elle n’a pas attendu l'appui de la confédération.
“Pour nous, c’était une évidence en fait. Il y en a d’ores et déjà qui ont dit qu’ils seraient en grève parmi le personnel soignant, la blanchisserie, le personnel technique aussi”, décrit-elle
"Les choses s'accélèrent enfin" confie Philippe attaché territorial. “On va déposer un préavis de grève, on l’a annoncé. Pour moi, ça rend les choses plus faciles. S’il y a des manifs, s’il y a des rassemblements, je serai couvert par la grève”, pointe-t-il.
En attendant, localement, les branches de la CGT continuent de s'organiser. Des réunions sont prévues d'ici la fin de la semaine.