Mobilisation des GM&S: "On n’est pas des chiens, Bruno Le Maire n’a rien compris au film"
Les salariés de GM&S continuent de se mobiliser. A Sept-Fons, devant un site de PSA, les salariés se sont couchés en travers de la chaussée pour empêcher la sortie des camions de l'usine. Les grilles de l'entreprise ont ensuite été fermées. Dans l'après-midi, deux hélicoptères se sont posés dans l'enceinte de l'usine pour charger des pièces.
Mercredi, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, le ministre de l'économie Bruno Le Maire a appelé les salariés à lever "immédiatement et sans délai" le blocage. Les salariés, qui ont passé la nuit sur place, veulent "limiter la casse sociale" après le placement en liquidation judiciaire de leur usine, le 30 juin. La seule offre de reprise, de l'emboutisseur stéphanois GMD, sauverait 120 emplois sur 277 et sera examinée le 19 juillet par le tribunal de commerce de Poitiers.
"Traiter les salariés de la France comme ça..."
En attendant, les salariés restent extrêmement mobilisés, à l’image de Gilbert Aucharles est salarié de GM&S, technicien de maintenance depuis 35 ans sur le site de La Souterraine. « On ne lâchera rien, c’est tout. Jusqu’à nouvel ordre on ne lâchera rien. C’est un peu chaud, c’est un bras de fer qui commence. Nous, on n’est pas des chiens. On veut du travail. Qu’ils disent aux donneurs d’ordre, que ce soit PSA ou Renault, qu’ils nous donnent du travail. M. Le Maire pour le moment, à mon avis, il n’a rien compris au film. C’est indigne. Traiter les salariés de la France comme ça, de GM&S… C’est pour ça qu’on est en guerre. C’est très tendu. On veut bien faire un pas, qu’ils en fassent deux».