RMC
Société

"On ne touche plus sol": les Corses impatients avant l'arrivée du pape

placeholder video
Le pape est attendu en Corse ce week-end. Une visite historique, la première sur l'île. Dimanche matin, il arrivera à Ajaccio, où des dizaines de milliers de personnes sont attendues.

C’est toute une île qui ça attend depuis des années. Plus que deux jours avant l’arrivée du pape François en Corse. Il sera en visite express à Ajaccio dimanche. La toute première visite papale en Corse.

Son arrivée est prévue aux alentours de 8h30, avant une déambulation en public le long de la mer sur la papamobile, puis une participation à un colloque dédié à la piété populaire dans le bassin méditerranéen. Et puis évidemment, une messe, en public, devant 8.000 personnes.

Des écrans géants seront installés aussi un peu partout pour que les 100.000 personnes attendues puissent suivre l’événement.

À deux jours de cette visite, l’engouement et la passion des Corses et des Ajacciens pour ce rendez-vous se font déjà sentir. Une feuille de papier pliée en quatre, mais soigneusement conservée dans son sac à main. Ce que Patricia nous montre fièrement, c’est son billet de dimanche. À peine reçu, déjà imprimé.

“C’est un sésame précieux. On ne touche plus sol, on se sent presque en lévitation. À 64 ans, je vais voir le pape en Corse, j’ai le cœur soulevé. Je vais le raconter à mon petit-fils”, se réjouit-elle.

Effervescence attendue

Cette fierté se devine dans le centre d’Ajaccio. Le visage du pape commence à s’afficher partout à l’entrée de certains commerces, sur des lampadaires, et même sur le sac en toile de Danièle et Marie-France. “On ne pensait jamais que le pape viendrait un jour chez nous, donc c’est formidable. C’est une sorte de miracle en fait”, indiquent les deux femmes.

Elles suivront la messe sur écran géant depuis la cathédrale d’Ajaccio. La déambulation du pape sera aussi très suivie, soit dans la rue, soit aux fenêtres. Passage de la papamobile oblige, Jean Xavier doit fermer son restaurant dimanche midi.

“Il va passer devant le restaurant et se rendre à la cathédrale. Mais ce n’est pas grave parce que toute l'effervescence qu’il va y avoir après, on se sent très chanceux de vivre ça. C’est historique, c’est sacré”, appuie-t-il.

D’ailleurs, il promet de fêter ça sur la terrasse de son restaurant, dès dimanche après-midi, une fois que le quartier sera de nouveau accessible.

Martin Bourdin avec Guillaume Descours