"S'il y a des agresseurs, on mettra tout en œuvre pour les traquer": une enquête ouverte après la révélation d'agressions sexuelles à Supélec

Il aura fallu un questionnaire anonyme et en ligne pour que les étudiants de l'école d'ingénieur Centrale Supélec confient l’étendue des violences sexuelles subies au sein de leur établissement. Et les chiffres font peur: 20 femmes et 8 hommes disent avoir été victimes de viols et presque une cinquantaine de femmes d'agressions sexuelles sur le campus de Gif-sur-Yvette (Essonne).
Un choc pour les étudiants comme Ludovic: "C'est une surprise. Pourtant plein de choses avaient été mises en place pendant les soirées, donc c'est un choc".
"J'ai été très surprise. Les chiffres sont très élevés et très choquants", explique à BFMTV Tiphaine, une étudiante de Centrale Supélec. "Je suis une fille, j'ai déjà vécu de telles agressions et cela arrive en soirée plus fréquemment que l'on ne le croit", ajoute-t-elle demandant de ne pas pointer le doigt sur l'école et estimant que cela doit arriver dans toutes les écoles.
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"On n'avait pas forcément de signaux d'alerte"
L'enquête qui révèle l'ampleur du phénomène a été menée par Ibtissam Hamich étudiante et présidente de l’association féministe de l’école. Elle a évidemment été surprise:
"On n'avait pas forcément de signaux d'alerte. Rien ne laissait penser que ces choses-là pouvaient se passer autour de nous, même si avec un minimum de réflexion on se doutait que tout ce qui se passe à l'extérieur n'avait aucune raison de s'arrêter aux portes de Supélec", explique-t-elle à RMC.
"On ira au jusqu'au bout, quel que soit l'impact que ça puisse avoir sur l'image de l'école"
Des révélations qui pourraient nuire à l'image de cette prestigieuse école d'ingénieur. Mais peu importe explique au micro de RMC son directeur, Romain Soubeyran:
"On a découvert ces résultats qui sont totalement inacceptables et on a accepté de les mettre sur la table publiquement. C'est une façon de dire que l'on ira au jusqu'au bout, quel que soit l'impact que ça puisse avoir sur l'image de l'école. Donc s'il y a des agresseurs, l'école mettra tout en œuvre pour les traquer".
Une enquête préliminaire a été ouverte pour tenter d’identifier les victimes anonymes, vérifier les faits et confondre d’éventuels auteurs, victimes anonymes, vérifier les faits et confondre d’éventuels auteurs.
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