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Santé

Grenoble: à l'hôpital de La Tronche, la quasi-totalité des infirmiers de pédiatrie en burn-out

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Près de 470 opérations chirurgicales pourraient être déprogrammées à l'hôpital de La Tronche près de Grenoble en Isère. Depuis une semaine, neuf infirmiers du pôle pédiatrique sont en arrêt-maladie pour burn-out.

À La Tronche en Isère, la quasi-totalité des soignants du pôle pédiatrie est en burn-out. Ce lundi, cela fait une semaine que neuf infirmières et infirmiers du bloc opératoire des urgences pédiatriques sont en arrêt-maladie. Conséquence, des opérations prévues ces prochaines semaines devront être déprogrammées.

Dans le bloc pédiatrique, seule une infirmière est encore en poste actuellement. La cause de ces multiples arrêts maladies, un rythme de travail effréné explique Marie, une des infirmières.

“Nous sommes épuisés. On fait tourner le bloc sept jours sur sept et 24h sur 24 en petit effectif”, détaille-t-elle.

Une situation qui dure depuis déjà plusieurs mois. “Nous avons eu plusieurs fois des réunions pour alerter sur notre état d’épuisement et nous n’avons pas été écoutés donc on a décidé de s’écouter nous-même. C’est très culpabilisant vis-à-vis des enfants qui devaient être opérés”, indique-t-elle.

Des intérimaires bientôt recrutés

Parce qu'au total, ce sont plus de 460 opérations qui pourraient être déprogrammées ces prochaines semaines. Marie et les autres infirmières du service demandent que leur équipe soit renforcée.

“Normalement, il faut 18 infirmiers de bloc pour cette spécialité en pédiatrie et ça fait plusieurs mois qu’ils n’étaient plus que 11”, dénonce Elizabeth Guillemin est la secrétaire adjointe de la CGT du CHU de Grenoble.

Les interventions urgentes restent assurées appuie la direction du CHU. Pour maintenir l'ouverture du bloc opératoire des urgences pédiatriques, des infirmiers du bloc adultes seront appelés en renfort et des intérimaires seront recrutés.

Kévin Gasser et Vincent Chevalier avec Guillaume Descours