"Avant on buvait allègrement": comment les automobilistes ont changé leurs habitudes en terme de sécurité routière
C’est une baisse historique. Les chiffres définitifs de la sécurité routière de 2018 ont été publiés mercredi. Il y a eu 200 décès en moins, soit -5,8% par rapport à l'année d'avant. Il y a aussi moins d'accidents corporels (-4,9%) et moins de personnes blessées (-4,8%).
Il semblerait donc que certains conducteurs font plus attention au volant. Monter en voiture avec Frédéric, par exemple, est beaucoup moins dangereux qu'il y a quelques années. À 55 ans, il s'est assagi.
"Avant j’étais sur la file de gauche, je ne bougeais pas et j’étais à fond. Je m’amusais en voiture et au puis après un ou deux accidents responsables, on fait un peu plus gaffe. Finalement gagner 10 ou 20 km/h c’est une prise de risque trop importante pour au final gagner 15 minutes à l’arrivée", explique cet automobiliste.
Une prise de conscience générale
La vitesse reste la première cause de mortalité. Vient ensuite l'alcool. Nathalie l'a intégré progressivement pendant ses plus de 30 ans de permis. "Je bois beaucoup moins dans les dîners pour ne pas prendre de risque et j’essaye de trouver une personne qui n’a pas bu, ou alors un verre de vin au maximum. Avant on buvait allègrement et ça se passait plus ou moins bien", affirme-t-elle.
De mauvaises habitudes abandonnées par peur des contrôles, et des radars, mais pas seulement selon l'un des psychologues du Conseil national de la sécurité routière, Jean-Pascal Assailly.
"Il y a un effet plus global qui est un apprentissage collectif. Maintenant dans la formation initiale, on a progressé dans la prise de conscience du risque. Tout ça contribue à la baisse des tués", précise le psychologue.
Pour la sécurité routière, il y a également une mesure qui fait la différence: la vitesse passée à 80 km/h sur certaines routes.