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Santé

Bronchiolite: quatre régions de métropole et la Guyane en alerte pré-épidémique

Un bébé souffrant de bronchiolite sous perfusion le 29 novembre 2003 au service des urgences de l'hôpital Trousseau à Paris (photo d'illustration)

Un bébé souffrant de bronchiolite sous perfusion le 29 novembre 2003 au service des urgences de l'hôpital Trousseau à Paris (photo d'illustration) - Jean Ayissi/AFP

La saison hivernale approche avec son lot d'épidémies: la bronchiolite qui touche les enfants de moins de deux ans principalement a déjà commencé avec 5 régions qui se rajoutent en alerte pré-épidémique, rejoingnant la Guadeloupe et la Martinique.

L’activité liée à la bronchiolite est "en augmentation" en France métropolitaine, où quatre régions sont passées en phase pré-épidémique, ainsi que dans les départements et régions d’outre-mer, où la Guyane est à son tour en pré-épidémie, a indiqué mercredi Santé publique France.

"Dans l’hexagone, quatre régions sont passées en phase pré-épidémique (Grand-Est, Normandie, Nouvelle-Aquitaine et Pays-de-la-Loire)", a noté l'agence sanitaire dans son bulletin hebdomadaire. Dans les départements et régions d’outre-mer, "la Guyane est également passée en phase pré-épidémique", après la Guadeloupe et la Martinique la semaine précédente.

1.300 enfants de moins de 2 ans aux urgences la semaine dernière (+22%)

Dans la semaine du 25 septembre au 1er octobre, l’augmentation de l’activité liée à la bronchiolite en France métropolitaine s'est aussi poursuivie dans les hôpitaux et chez SOS Médecins. 1.300 enfants de moins de 2 ans (+22% en une semaine) ont été vus aux urgences pour bronchiolite, et près d'un tiers d'entre eux ont été hospitalisés, en très grande majorité des bébés de moins d'un an.

Côté SOS Médecins, 277 consultations liés à cette infection virale ont été décomptées (+8% en une semaine). Les hausses sont "comparables à celles observées les deux années antérieures à la même période, traduisant un démarrage à nouveau précoce de l’activité liée à la bronchiolite", a souligné SpF.

Ampleur sans-précédent l'année dernière

La bronchiolite, principalement causée par le virus respiratoire syncytial (VRS), frappe surtout les nourrissons et provoque des difficultés respiratoires. Très fréquente, cette infection est généralement sans gravité, mais peut, parfois, se compliquer et déboucher sur des hospitalisations.

La saison dernière, l'épidémie avait été d'une ampleur sans précédent depuis plus de dix ans, conduisant des dizaines de milliers de bébés dans des hôpitaux en crise persistante et déjà aux prises avec le Covid et la grippe.

De l'espoir avec le nouveau traitement?

Cette année, une nouveauté suscite l'espoir des autorités sanitaires: un traitement préventif anti-VRS développé par le groupe pharmaceutique français Sanofi, Beyfortus (nirvésimab), qui fonctionne sur la base d'un anticorps directement injecté -différent d'un vaccin.

Les autorités sanitaires en ont acheté 200.000 doses et ont lancé mi-septembre une grande campagne d'immunisation pour les bébés nés depuis février, si leurs parents sont d'accord.

Face à une demande plus forte qu'anticipé, les livraisons en pharmacie ont été interrompues vendredi. Et le ministère a réservé le plus faible dosage aux nouveaux-nés en maternité et aux nourrissons de moins d’un mois hospitalisés. Interpellé mardi à l'Assemblée nationale par une députée LFI/Nupes, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a récusé toute imprévoyance et a déploré une "complainte du drame".

Avec AFP