Covid-19: après le relâchement, le gouvernement veut à nouveau inciter au télétravail

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Pour éviter le reconfinement, le gouvernement veut notamment inciter les salariés au télétravail. C'est le message que devrait marteler la ministre du Travail Elisabeth Borne aux partenaires sociaux, lors d'une réunion prévue lundi soir.
58% des salariés sont présents dans l'entreprise
Vendredi, lors de son allocution, le Premier Ministre Jean Castex a déclaré que "dans toutes les entreprises où cela est possible, le recours effectif au télétravail devra être renforcé". Mais que signifie exactement ce renforcement? Se dirige-t-on vers un télétravail à 100% obligatoire pour tous? Le jour de présentiel annoncé par le gouvernement au début de l'année pourrait-il prendre fin?
"On ne veut pas changer les règles, mais qu'elles soient mieux appliquées", expliquent les équipes du ministère du Travail. Le gouvernement veut donc pousser les employeurs à reprendre massivement le télétravail, parce que les derniers chiffres du ministère montrent un relâchement sur le sujet. Aujourd'hui, 58% des salariés sont présents dans l'entreprise, alors qu’ils n'étaient que 52% en novembre.
Le jour de présence doit rester une exception
Il y a la lassitude à la fois des salariés et des employeurs après de longs mois de travail à distance, mais aussi les effets du jour de présence au bureau autorisé par le gouvernement en début d'année. Mais ce jour de présence doit rester une exception, et uniquement à la demande du salarié, martèlent les proches d'Elisabeth Borne. Pour autant plusieurs syndicats réclament le maintien de cette mesure le plus longtemps possible, pour éviter des conséquences psychologiques sur les salariés.
"Je ne vois pas ce qu’on peut faire de plus. Notre demande, c’est de mettre en place une règle sur une durée assez longue pour qu’il y ait de la visibilité, mais aussi d’alerter sur le fait que des personnes ont besoin d’être en présentiel. Si on évite d’attraper le Covid, mais qu’on fait un burn out ou une tentative suicide, ce n’est pas mieux", développe Cyril Chabanier, président de la CFTC, au micro de RMC, qui souhaite que le gouvernement maintienne le jour de présence au bureau pour le plus grand nombre.