Fin des contrats aidés: 15 jours après la rentrée, 3.500 enfants handicapés n'ont toujours pas d'AVS

Le collectif Citoyen Handicap appelle à manifester ce mardi. Malgré les promesses du gouvernement, 3.500 élèves handicapés sont toujours sans auxiliaire de vie scolaire (AVS), conséquence de la suppression des contrats aidés.

Avec la fin des contrats aidés, de nombreux enfants handicapés n'avaient pas pu faire leur rentrée, début septembre. Sur notre antenne, Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée du handicap avait assuré que "tout serait réglé dans les jours qui viennent". "La promesse sera tenue", avait-elle affirmé.

Sauf que deux semaines après la rentrée, la promesse n'est pas tenue. Selon le collectif Citoyen Handicap, 3.500 élèves sont toujours sans auxiliaire de vie scolaire (AVS). C'est le cas de Marley, 5 ans, il est en grande section de maternelle. Atteint d'autisme, il est censé être épaulé depuis la rentrée par une AVS. Sa mère, Rose-Lise, attend toujours: "Il va à l'école le matin, mais sans AVS. Marley est un enfant qui a besoin de quelqu'un pour l'aider dans les devoirs, l'apprentissage et l'aider à vivre avec les autres enfants. Seul, il ne peut pas".

"Pour le moment, il n'y a rien de concret"

Une situation insupportable pour les parents, et une direction de l'établissement impuissante: "On entend toujours les mêmes phrases. Qu'ils font de leur mieux, mais c'est très difficile de faire des recrutements, donc pour le moment, il n'y a rien de concret", déplore, la mère de Marley.

Deux semaines après la rentrée, le souhait des parents est simple: "Il est nécessaire que cela se règle rapidement. Qu'il ait son AVS pour cette année et les années suivantes, que l'on n'ait pas à se battre tout le temps et qu'il soit bien à l'école. Qu'il arrive à progresser, à avancer. Et nous, on pourrait être tranquille quand on le dépose à l'école, on saurait qu'il est bien accompagné".

Le collectif Citoyen Handicap appelle ce mardi à des mobilisations dans toute la France, avant d'être reçu jeudi au ministère de la Santé.

Benjamin Smadja (avec P.B.)