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Fromages rappelés: "Si les contrôles montrent qu'il y a une négligence, il faut fermer l'usine"

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Le député Richard Ramos, très engagé sur les questions de sécurité alimentaire, plaide sur RMC pour que l'Etat fasse preuve davantage de sévérité envers les entreprises, alors que les lots de la fromagerie Chavegrand sont suspectés d'avoir été contaminés à la listeria.

Le rappel de 50 lots de produits de la fromagerie Chevagrand, ainsi que les cas de listériose enregistrés en poussent plus d'un à s'interroger sur le système de contrôle engagé par les autorités sanitaires. Richard Ramos, député MoDem du Loiret et engagé sur la question de la sécurité alimentaire s'est exprimé sur le sujet ce jeudi dans Apolline Matin.

Alors que l'association Foodwatch a dénoncé un appel trop tardif des produits concernés, l'homme politique estime que nous sommes "jamais assez réactif quand la vie des Français est en jeu". Le député rappelle que la France possède l'industrie agro-alimentaire la plus sûre du monde, mais estime que certains industriels "préfèrent le fric à la santé des Français.

"Une erreur peut arriver, le fromage est un produit vivant, mais si c'est au nom du fric et que les contrôles n'ont pas été faits, il faudra être très sévère", explique-t-il au micro de RMC.

Un appel à plus de "sévérité" de la part de l'Etat

L'affaire a fait émerger des critiques contre les autorités sanitaires, alors que des produits de la fromagerie Chevagrand avaient déjà été rappelés durant le mois de juin. Le ministère de l'Agriculture a déclaré qu'aucun cas n'a été détecté dans le mois qui a suivi, mais la liste des produits rappelés s'allonge.

Richard Ramos appelle donc l'Etat à être "plus sévère, notamment dans ses contrôles". Alors que divers scandales ont secoué l'Hexagone ces dernières années, notamment ceux de Buitoni et de Lactalis, le député espère que le problème sera étudié de près et que les services de l'Etat ne permettront pas certaines pratiques, "comme ce fut le cas de Buitoni où Nestlé a versé des millions d'euros aux victimes pour étouffer l'affaire".

A ses yeux, la sévérité devrait s'opérer dans les mesures mises en place après la découverte d'une faille. "Si les contrôles montrent qu'il y a une négligence, il faut fermer l'usine", lance-t-il, assurant que l'on ne peut pas faire passer la santé des Français au second plan "au nom de l'argent.

Le député, qui avait défendu un texte pour limiter la présence des nitrites dans la charcuterie, avait proposé que les résultats des contrôles sanitaires soient directement envoyés à l'Etat et non à l'entreprise, pour ne pas permettre à une société défaillante de camoufler ses failles.

Mélanie Hennebique