Grève dans les EHPAD: comment le secteur tente d'attirer des nouveaux personnels

Un rapport est remis ce mercredi à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, concernant l'état des EHPAD en France. Les personnels de ces établissement et les retraités manifesteront demain pour réclamer plus de moyens.

Jeudi, les personnels des EHPAD seront dans la rue pour réclamer plus de moyens, aux côtés des retraités qui réclament plus de pouvoir d'achat. Un rapport sur le secteur est d'ailleurs remis remis ce mercredi matin à Agnès Buzyn, ministre de la santé. La député Monique Iborra (LaREM) a été chargée de dresser un état des lieux des établissements d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes.

Mais le problème est, qu'en France, les aides-soignants sont de moins en moins attirés par les EHPAD. Conditions de travail difficiles, manque de moyens... Nous nous sommes rendus à Toulouse dans un centre de formation. On peut y vérifier le manque d'attrait pour la profession. Sur un classe de 36 élèves, 6 seulement comptent poursuivre leur carrière dans un EHPAD.

"Cela ne me fait pas peur"

C'est le cas d'Eliette, âgée de 29 ans, qui ne redoute pas les conditions de travail plutôt difficiles.

"Je conçois que c’est dur dans les EHPAD. Il y a les équipes, la hiérarchie, il faut partager, il faut en parler, ils sont là pour nous aider ! Cela ne me fait pas peur personnellement parce que je suis prête."

Comme tous les élèves de la promotion, Flavie a effectué un stage dans un EHPAD. Elle a bien compris que cette structure ne répondait pas à ses attentes :

"J’ai vu des équipes très compétentes, très motivées, mais avec aucuns moyens. Et donc cela ne me donne pas envie d’y aller, pas envie d’y travailler…Je ne me reconnaissais pas dans ce milieu-là."

"Ce sont des métiers qui sont durs physiquement, il faut tenir le rythme"

Dans ce centre de formation toulousain, Monique Davy conseille les futurs aides-soignants. Pour elle, s’occuper des personnes âgées, c’est une vocation.

"L’idéal, c’est qu’ils le fassent par choix parce que là, ils vont se donner les moyens à la fois psychique et physique parce que ce sont des métiers qui sont durs physiquement, il faut tenir le rythme".

Cette formation dure 10 mois en alternance, avec 40% de l’enseignement consacré à la théorie et 60% à la pratique.

Jean-Wilfrid Forquès (avec J.A)