Hôpital: les médecins entament une grève de deux jours

Une mobilisation historique annoncée par les intersyndicales. Les médecins de l'hôpital sont en grève ce lundi et ce mardi pour dénoncer le manque d'attractivité de leur profession. 100% de mobilisation dans certains services, dans certains hôpitaux, se réjouissent les syndicats. Quelques opérations non-urgentes pourraient être déplacées, mais les conséquences pour les patients devraient être minimes.
Ils demandent notamment la revalorisation des gardes de nuit et de week-end et espèrent la réouverture des négociations sur la permanence des soins, qui se sont arrêtées mi-mai.
30% de postes laissés vacants
"Aucun investissement n'était envisagé" s'insurge un représentant de l'intersyndicale Action Praticiens Hospitalier. "C'est une priorité de sécurité nationale" renchérit Marc Noizet, le président de Samu Urgences de France. Il y a les salaires à augmenter, la permanence des soins à réorganiser, que ce soit les gardes de nuit, le week-end, et les astreintes.
Il faudrait aussi revoir l'ancienneté des professionnels et leur possibilité d'évolution en fin de carrière. Tout cela pour faire rester les soignants usés et faire venir les jeunes blouses blanches à l'hôpital public. Car après l'épidémie de Covid, après trois années difficiles, la colère et le désespoir remplissent les couloirs, souligne Yves Rébufat, du CHU de Nantes. En moyenne, dit-il, 30% de postes de praticiens hospitaliers sont vacants et ce sont les patients qui en font les frais. Les syndicats seront reçus ce mardi au ministère de la Santé.