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Santé

Les syndicats de médecins rejettent la proposition d'augmenter de 1.50€ les consultations

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Tous les syndicats ne se sont pas encore exprimés, mais les deux syndicats principaux de médecins généralistes ont voté contre les nouveaux tarifs de consultation proposés par l'Assurance maladie. Un accord s'annonce donc impossible et un arbitrage devrait être obligatoire.

MG France, le principal syndicat de médecins généralistes et Avenir Spé-Le Bloc, le principal syndicat de médecins spécialistes, ont voté contre les nouveaux tarifs des consultations proposés par la Caisse nationale d'Assurance Maladie.

L'Assurance maladie propose une revalorisation de 1.50 euros, soit 26.50 euros la consultation, ou 30 euros pour les généralistes qui accepteront de prendre des engagements pour augmenter leur offre de soins. Les 6 syndicats représentatifs des médecins ont jusqu'à demain pour signer le texte proposé par la Sécurité Sociale.

Dans la foulée, le ministère a convié les journalistes à un point d'explication en fin de matinée ce lundi.

Un arbitrage pour fixer les nouveaux tarifs

Ce n'est pas tant le tarif de la consultation, revalorisé de 1,50 euros, qui a heurté MG France le principal syndicat de généralistes, mais c'est surtout le manque de reconnaissance et l'injonction à participer aux gardes ou à prendre plus de patients pour bénéficier d'une consultation plus élevée à 30 euros.

C'est aussi ce qui a crispé les spécialistes.

“Quand on dit, il faut voir plus de patients,oui mais combien faut-il en voir en fonction de la spécialité? L’augmentation est beaucoup trop importante pour l’ensemble de la population de nos professionnels. Moi, je pense qu’il fallait être incitatif”, indique le Docteur Patrick Gasser, qui co-préside "Avenir Spé - Le bloc", le principal syndicat représentatif de la branche.

En votant contre ces propositions de l'Assurance maladie, ces deux syndicats majoritaires font tomber tout le projet d'accord à l'eau sauf si d'ici mardi deux des quatre syndicats restants s'allient, ce qui est peu probable. C'est donc un arbitre désigné par le gouvernement qui devra fixer les nouveaux tarifs des consultations.

Caroline Philippe avec Guillaume Descours