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"Une façon de laver mon honneur": A. Buzyn sort du silence après l'annulation de sa mise en examen

L'ancienne ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, est sortie du silence, ce samedi, dans la Matinale week-end de RMC. Elle est notamment revenue sur son passage rue de Ségur et sa mise en examen annulée dans l'enquête sur la gestion de la pandémie de Covid-19.

"Il n'y a absolument pas d'amertume." Deux semaines après l'annulation de sa mise en examen pour "mise en danger d'autrui" par la Cour de cassation, dans l'enquête sur la gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, l'ancienne ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, est sortie du silence. Invitée de la Matinale Week-End de RMC, ce samedi, elle a estimé que cette annulation est "une façon de laver (son) honneur et de reprendre le cours de (sa) vie."

"Un sentiment de grande solitude"

Invitée à revenir sur les débuts de la pandémie et ses propos sur "tout le monde (qui) s'en foutait", elle a dénoncé des propos "souvent mal interprétés":

"Ça a été interprété une attaque contre le gouvernement, ce qui n'a pas été mon objet. "Quand je disais 'tout le monde s'en foutait', c'était les experts. J'ai eu un sentiment de grande solitude. La prise de conscience a été tardive, y compris l'OMS."

Pour elle sa mise en examen est un symptôme d'une judiciarisation du politique qu'elle considère comme problématique. Si elle estime qu'il faut absolument faire un retour d'expérience sur la gestion de la pandémie, elle estime que "l'effraction d'un risque pénal dans un retour d'expérience rend l'émergence de la vérité plus difficile. Cette judiciarisation fait peser un certain risque sur la capacité collective à tirer les leçons d'une crise."

"S'engager est important"

Interrogée sur son passage rue de Ségur, son exfiltration vers une candidature de secours non-souhaitée au départ à la mairie de Paris, et les menaces de morts toujours constantes sur les réseaux sociaux, elle dit n'avoir "absolument pas d'amertume" sur son passage au ministère.

"Mon engagement reste entier. Il faut s'engager dans la vie publique. Il est important d'oser faire valoir ses convictions. L'amertume est inutile. Cette expérience m'a beaucoup appris."

Si elle n'exclut pas un retour en politique à long terme, elle dit qu'elle dira un jour sa vérité sur la gestion de la pandémie, mais "à distance".

https://twitter.com/mmartinezrmc Maxime Martinez Journaliste RMC