"150.000 euros de décharge": la Sanef dénonce les déchets laissés par les agriculteurs sur l'autoroute

De nombreux axes autoroutiers de France sont toujours bloqués ce mardi en marge de la contestation des agriculteurs, qui continuent notamment leur marche vers Paris. Avec des conséquences pour les automobilistes, mais aussi pour les exploitants privés.
Aux abords de Paris, sur le réseau de la Sanef qui gère les autoroutes du Nord et de l'Est de la France, tous les accès à la capitale sont bloqués. "Tous les accès à Paris sont bloqués, l’A13 au péage de Mantes, l’A16 dans le Val d’Oise, l’A1 à Senlis ou encore l’A4 à Bussy-Saint-Georges", assure Arnaud Quémard, directeur général de la Sanef, dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story.
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"Des coûts supplémentaires"
Ces blocages entraînent un manque à gagner important, pas encore tout à fait chiffré, avec jusqu'à -40% de trafic en moins. Aussi, le directeur général de la Sanef évoque un surcoût lié au nettoyage des déchets laissés après la levée des barrages.
"Il y a des coûts supplémentaires parce que, contrairement à ce qui avait été annoncé par les agriculteurs, on retrouve d’énormes quantités de débris sur nos autoroutes. En Moselle, on a nettoyé 76 semi-remorques de déchets sur l’autoroute. C’est 150.000 euros de décharge, qu’on doit financer, de manière à rendre l’autoroute à la circulation", déplore Arnaud Quémard.
"On a eu l'obligation de fermer les autoroutes"
Et pour la première fois, les sociétés exploitantes des autoroutes ont dû laisser s'installer les manifestants. "On a eu l'ordre de la préfecture de procéder à une fermeture administrative de l'autoroute pour laisser les agriculteurs manifester sur l'ensemble de nos axes", explique Arnaud Quémard. "Comme on est délégataires de service public, on a eu l'obligation de fermer les autoroutes", aux autres usagers, pour laisser les agriculteurs protester.
Entre 1.000 et 1.500 agriculteurs occupent les principaux axes autoroutiers autour de Paris et plusieurs grandes villes sont difficilement accessibles en raison de blocages similaires. Face à la gronde du monde agricole, le gouvernement doit annoncer de nouvelles mesures ce mardi.