"C'est du racket organisé": le coup de gueule de Charles Consigny contre les péages à flux libre

C'est la nouvelle angoisse des automobilistes. Vous roulez tranquillement en voiture sur une voie rapide avec un séparateur, la circulation est fluide. Une fois votre trajet, terminé vous garez votre véhicule insouciant. Quelques semaines plus tard c'est la douche froide. Une société de péage vous sommes de régler un droit de passage majoré, parce que vous n'avez pas payé la note dans les 72h.
Vous avez en fait roulé sur une autoroute en péage à flux libre, sans guérite ni barrière, sans vous en rendre compte, malgré de nombreux panneaux. Et sans le savoir, vous n'avez pas réglé le prix du péage et vous voilà désormais avec une amende salée à payer.
"C'est la majoration qui intéresse les sociétés de péage"
Cette mésaventure est arrivée à la mère de Benoît, prof de maths dans le Nord, qui a roulé sans s'en rendre compte sur une autoroute à flux libre: "Ça sent l'arnaque. Je pense que ce qui intéresse les sociétés de péage, c'est la majoration", assure-t-il aux Grandes Gueules.
Car si vous ne payez pas dans les 3 jours, vous recevrez l'amende majorée de 90€, (minorée à 10€ si vous payez dans les 15 jours) sur les autoroutes gérées par la Sanef notamment.
"Je comprends la désobéissance civile"
Pour l'avocat Charles Consigny, "il y a une arnaque incroyable contre les automobilistes et les scooters". "À Paris, il y a la même chose pour le stationnement des deux-roues, on ne sait jamais si on a bien payé, on ne comprend rien aux applications qui ne sont pas de la mairie. On reçoit des amendes alors qu'on a payé, c'est très vite majoré et il y a des saisies sur leur compte".
"C'est du racket, je comprends la désobéissance civile des motards qui cachent la plaque de leurs deux-roues", poursuit l'avocat sur RMC et RMC Story.
Pour Olivier Truchot, "c'est plus rapide et c'est assez clairement indiqué". "Je comprends que ce soit compliqué pour des personnes âgées mais ça se voit quand même".
"Je ne comprends pas qu'on puisse être réfractaire à quelque chose que l'on retrouve dans plein de pays et certains même moins développés comme le Portugal et l'Italie, déplore Zohra Bitan. "C'est un truc banal, on n'a pas fait une révolution de dingue, si ça on a du mal, on ne va pas y arriver", s'inquiète-t-elle.