Transports: les pistes du gouvernement qui vise à encadrer le droit de grève
Face à la réforme contestée des retraites, la mobilisation sociale est engagée dans nombre de secteurs, et notamment celui des transports. La date du mardi 7 février est déjà actée pour tous les syndicats de la SNCF. Mais concernant le 8 et 11 février, aucune position n'est figée pour l'instant.
En effet, une journée de mobilisation est prévue le 11 février prochain, soit un samedi, jour de départ en vacances. Les syndicats hésitent à déposer un préavis de grève qui aurait alors pour conséquence d'impacter les départs en vacances de nombreux Français.
Se déclarer plus tôt ?
De son côté, le gouvernement veut anticiper ces situations pour l’avenir. En effet, l'exécutif travaille en ce moment même à encadrer le droit de grève pour tenter de limiter les perturbations.
Pour cela, il envisage de demander aux grévistes de se déclarer plus tôt. Aujourd'hui il doivent le faire au plus tard 48 heures avant la grève, ce pourrait donc bientôt être plus longtemps à l'avance. Une manière pour les voyageurs de s'organiser.
Un seuil de service minimum écarté
Mais les syndicats craignent que cela soit une manière de décourager les personnels à se signaler. Par ailleurs, le gouvernement demande aussi aux entreprises de transports publics de mieux mobiliser en interne les cadres capables de remplacer des grévistes au pied levé.
En revanche, l'écriture dans la loi d'un seuil de service minimum est écartée. Pas question d'obliger par exemple 50% des cheminots à rester en poste un jour de grève. Ce serait estime le gouvernement une atteinte disproportionnée au droit de grève.
Députée non inscrite de Vendée, Véronique Besse, vient d'ailleurs de déposer une proposition de loi pour que les grèves soient interdites pendant les vacances scolaires dans les transports. Elle a expliqué sa démarche sur RMC