RMC

L’intervention d’Emmanuel Macron peut-elle calmer la colère des gilets jaunes?

Emmanuel Macron a expliqué dimanche à Bruxelles qu’il ne pouvait pas y avoir de projet national sans apporter "une réponse économique" aux "classes moyennes et laborieuses". Il doit aussi s’exprimer mardi devant les membres du conseil national de la transition écologique.

Emmanuel Macron va annoncer mardi des mesures pour rendre la transition écologique "plus acceptable". Et on peut déjà dire que ça ne passera pas par une remise en cause des taxes sur le carburant. Le gouvernement a encore une fois été très clair ce week-end. Les augmentations sont maintenues.

Mais d’autres mesures sont envisagées. D’abord, celles qui ne se feront finalement pas. Il n’est par exemple plus question des péages urbains à l’entrée des villes. Plus question non plus de la vignette poids lourds. Ces mesures ont disparu du projet de loi mobilité présenté aujourd’hui.

Pour le reste, pour le concret, ce pourrait être une prime à la conversion plus généreuse, le retour de dispositif fiscaux pour des travaux de rénovations. Mais il faut attendre le discours d’Emmanuel Macron pour confirmer.

"N'attendons pas samedi pour continuer à mettre la pression au gouvernement"

Un discours guetté par les "gilets jaunes" qui ne manqueront pas de maintenir la pression toute cette semaine selon l’un de leurs représentants, Benjamin Cauchy: "Leur motivation est identique. N'attendons pas samedi pour continuer à mettre la pression sur le gouvernement et le président de la République. Il y a des opérations de péage gratuit, des rassemblements. Tentons de mener des actions positives qui permettent en même temps de montrer au gouvernement et au président de la République qu'il va être temps d'agir le plus rapidement possible".

Mais pour certains "gilets jaunes", ça n’est pas suffisant. Un appel Facebook à passer l’acte 3 réunit ce matin plus de 25.000 personnes. Qui se disent prêtes à manifester de nouveau sur les Champs Elysées samedi prochain. C’est le cas de Frédéric. Il y était déjà samedi dernier: "Je n'ai rien cassé, je n'ai rien lancé, mais je reviendrai. On reviendra, c'est un devoir car on nous a confisqué notre possibilité citoyenne à nous exprimer. Je représente 20 personnes à moi tout seul. Quand on nous prend par le mépris, ça ne peut pas être une manifestation, on se révolte".

Pour y voir plus clair, des porte-parole gilets jaunes devaient être désignés hier soir. Leurs noms ne sont pas encore connus ce matin.