Le Parlement européen vote la fin des véhicules thermiques neufs en 2035

Le Parlement européen s'est prononcé ce mardi en faveur de l'interdiction de la vente de voitures thermiques neuves à l'horizon 2035. Les voitures et camionnettes à essence, diesel et hybrides sont concernées. Il sera, après cette date, seulement possible d'acheter des véhicules neufs électriques ou à hydrogène.
Pour autant, les particuliers n’auront pas à changer de voiture dès 2035. Ils pourront continuer à rouler avec, et les ventes d'occasion ne seront elles pas concernées.
Une réglementation qui rentre dans le cadre des objectifs climatiques: la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% d'ici 2030 par rapport à 1990, et la neutralité carbone à l'horizon 2050.
Pour que le texte entre en vigueur, il doit encore être définitivement adopté par le Conseil de l'Union européenne.
L'électrique encore à démocratiser
Mais la mesure se heurte à des obstacles. Il y a d'abord la question de l'emploi. En Europe, 13 millions de personnes travaillent dans l'industrie automobile. Et elles ne pourront pas toutes se convertir vers la production électrique. Fabriquer des boulons, ce n'est pas fabriquer des batteries.
Les batteries, elles, sont d'ailleurs exclusivement fabriquées en Asie, à 70 % en Chine, comme la majorité de la production des composants électriques. La production européenne n'est pas prête à prendre le relais, et surtout pas à un prix abordable.
Et la question du prix, c'est aussi un problème pour l'achat d'un véhicule électrique neuf car pour l’instant, il est très élevé. Enfin, il y a aussi la question de l'autonomie. Pour charger son véhicule, il faut le brancher sur une borne. Il en existe aujourd'hui un peu plus de 82.000 en France. Mais c'est encore bien loin de l'objectif fixé pour 2021 de 100.000 points de recharge ouverts au public.