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"Les SUV, c'est un scandale": l'adjoint à la maire de Paris détaille les possibles restrictions

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Invité de RMC ce mercredi, David Belliard, l'adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, en charge des mobilités, détaille les modèles de SUV qui pourront stationner sans malus en cas de vote favorable à une consultation dédiée.

Après les trottinettes, les SUV? Comme révélé mardi par RMC, la mairie de Paris va organiser un vote sur l'avenir de ces véhicules dans la capitale. Ce vote doit avoir lieu le 4 février prochain et devrait acter, ou non, un malus sur les places de stationnement des véhicules les plus lourds, notamment les SUV.

Cette proposition s'inspire d'une mesure de malus sur le prix des stationnements pour les véhicules les plus lourds à partir de 2024 déjà actée à Lyon, alors qu'à Paris, les SUV représentent 15% des trajets quotidiens dans la capitale, soit environ 135.000 véhicules.

"La question des SUV, c'est un scandale", tacle David Belliard, l'adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo en charge des mobilités, dans Apolline Matin ce mercredi sur RMC et RMC Story. "Ce n'est pas écolo, ça prend de la place, ce sont des véhicules lourds, c'est dangereux pour les piétons, pour les conducteurs, et ça coûte plus cher", égrène-t-il.

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Quels véhicules seront concernés?

Voilà pour le fond. Pour la forme, David Belliard assure que c'est le poids qui déterminera la mise en place d'un malus: "Plus la voiture est lourde, plus le conducteur devrait payer. La limite qu'on a mise, c'est 1,6 tonne, ce qui veut dire qu'une Peugeot 3008 voire une 5008 pourra circuler dans Paris. Ce qui n'est pas le cas du Audi Q3 par exemple".

La mesure ne devrait toucher que les visiteurs et non le stationnement résidentiel, qui permet un tarif réduit lorsqu'on se gare dans un périmètre réduit autour de chez soi: "Un Parisien qui utilisera son SUV pour faire des courses dans le centre de Paris, alors qu'il habite dans le 16e ou le 15 arrondissement, il devra payer un malus", explique David Belliard.

Si elle est votée, l'augmentation des tarifs ne concernera pas le tarif résidentiel, ni les professionnels, les personnes en situation de handicap, les taxis, les secours ou encore les médecins. Il faudra d'abord convaincre les Parisiens de se rendre aux urnes. Lors du vote pour ou contre les trottinettes électriques, moins de 8% des électeurs s'étaient déplacés.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC