RMC
Transports

Loi Duplomb: "C'est un cadeau de Noël avant l'heure à la FNSEA", dénonce l'UFC-Que Choisir

placeholder video
Le chargé de mission agriculture-alimentation à l'UFC-Que choisir, Olivier Andrault, a dénoncé, lundi sur RMC, les dangers de la loi Duplomp. L'association de consommateurs et 25 autres structures ont publié une lettre ouverte à destination des députés pour les alerter sur ce texte.

"On va droit dans le mur." Chargé de mission agriculture-alimentation à l'UFC-Que choisir, Olivier Andrault met en garde, lundi sur RMC, les consommateurs sur les dangers de la loi Duplomb. L'examen de cette dernière, qui débute lundi à l'Assemblée nationale, est la source de la colère des agriculteurs, mobilisés devant l'hémicycle.

Votée au Sénat, la loi Duplomb est censée lever de nombreuses "contraintes" pour les agriculteurs, mais la FNSEA accuse l'Assemblée de détricoter le texte. "On assiste de manière générale à un vrai retour en arrière sur des problématiques environnementales, sanitaires et de partage de l'eau. C'est véritablement un cadeau de Noël avant l'heure à la FNSEA", tacle Olivier Andrault, au micro d'Apolline Matin.

>>> Suivez notre direct - Blocages, trafic perturbé, aéroports visés... Mobilisation des taxis et agriculteurs ce lundi

26 associations, dont l'UFC-Que Choisir ont publié une lettre ouverte à l'intention des députés, lundi, pour alerter sur un texte "dangereux". WWF, la Confédération paysanne, LPO ou encore GreenPeace font également partie des signataires.

"Un encouragement" à l'utilisation de pesticides

Parmi les mesures dénoncées par les associations, la réintroduction, à titre dérogatoire, de l'acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018. Ses effets chez l'humain font l'objet d'inquiétudes, même si ces risques restent incertains, par manque d'études d'ampleur.

"On demande l'application du principe de précaution. On sait très clairement que sur les néonicotinoïdes qu'il y a un problème sur les insectes. Sur les humains, on manque de recul", argumente Olivier Andrault.

Pour ce dernier, cette loi est "un encouragement à acheter et à utiliser encore plus de pesticides". "On ne peut pas continuer comme ça", insiste-t-il. Le gouvernement pourrait déposer une motion de rejet pour pouvoir contourner les près de 3.500 amendements déposés par les Insoumis et les Écologistes.

Le chargé de mission agriculture-alimentation à l'UFC-Que choisir regrette que certains agriculteurs pointent le manque d'alternatives aux pesticides, alors que, selon lui, "ce n'est pas vrai puisqu'on a fait travaillé l'Anses pendant de nombreuses années sur cette problématique, qui a proposé des alternatives." "On ne peut pas accepter un risque sanitaire pour la santé humaine lié à l'utilisation de ces pesticides", conclut Olivier Andrault.

TRC